Qu'est-ce qui est plus pénible qu'un toro qui ne charge pas ? Un toro qui charge au pas, qui ne s'arrête pas de marcher. Attitude aussi énervante pour le torero que pour le public tant toute faena en devient vouée à l'échec.
Je me souviens, il y a fort longtemps, à Bilbao, d'une corrida d'HERMANOS BUENDIA où les six toros se comportèrent ainsi ! Une tarde de ce genre, je peux vous le dire, semble interminable.
Et en sortant de là, de pester sur ces toros andarin. Non, pas andarin ! Gazapon ! Et voilà de quoi batailler un moment sur l'exacte définition jusqu'à, initiative la plus pertinente, vérifier dans un dictionnaire adéquat. Qui explique :
-Andarin: Se dice del toro que embiste andando, sin cesar, e inciertamente.
-Gazapon: se dice del toro que gazapea. Merci, c'est à dire ? Embestida del toro que consiste a andar sin cesar e inciertamente. A la accion de hacerlo se denomina gazapeo.
Et voilà comment on peut donner l'occasion de débattre durant deux ou trois tournées pour s'apercevoir que tout le monde a raison. L'aficion ? Irremplacable !