Noël constitue bien une trêve et l’entretien qu’on pouvait lire dans le S-O du 24 décembre nous le confirme et nous plonge dans une quiétude proche de la sérénité.
La Madeleine va retrouver son rang, maintenant que la blonde archange, tel Saint-Michel, a réussi à pourfendre le démon Chopera.
Notre nouvelle patronne (sic) des corridas montoises « …a tissé des liens extraordinaires avec les éleveurs, les toreros… » Elle est « …respectée (…) aimée. Dans ce milieu éminemment macho, on me protége vraiment. » On sait en effet combien ceux qui ont des lumières dans l’art du réjonéo ( je ne me range pas dans cette carégorie) , estiment la cavalière…
Mais l’heure n’est plus au cheval ! Mais au projet. « …Je ne sais pas encore pourquoi on a gagné… » Nous non plus à vrai dire. « …C’est donc qu’on avait le meilleur dossier, je crois que c’est tout ! » Cela paraît évident. « Et ce n’est pas à cause du coté people et des paillettes, il faut arrêter de me cataloguer avec ça. » Franchement, qui pourrait y songer ?
Déjà la notoriété, telle la grâce, a touché le Moun « …croyez-moi, on parle de la ville comme on en a jamais parlé actuellement en Espagne ! » Diable, et que disait-on auparavant.. ?
Si on doutait de nous, la charmante Marie nous rassure : « …Il y a une très bonne aficion. Ce sont des purs, pas des ayatollahs, ils sont ouverts, mais il ne faut pas les tromper. » Marie, pardon, mais je crains de trouver cette phrase un peu sibylline « Après je pense qu’il faut arrêter d’opposer sans cesse toristes et toreristes. C’est comme en peinture, on peut aimer Picasso et Rembrandt. Ce qui compte à l’arrivée, c’est l’émotion… » Là, j’ai un peu de mal à saisir, et j'éprouve quelques craintes sur la comparaison. On peut, j’en conviens, ressentir de l’émotion sur des styles de peinture fort différents mais en terme tauromachique, il y a une différence importante entre la copie et l’authentique. Que voulez-vous défendre madame ?
Pour conclure : « …Notre premier objectif est de remplir les arènes. On va se mettre en compétition avec Dax et Bayonne pour que Mont-de-Marsan retrouve son identité et redevienne une Feria parmi les plus importantes de France. » Là, devant tant d’ambition, mes yeux s’embuent et l’émotion m’étreint. Quand la beauté s’allie à la volonté pour sortir le Plumaçon de décennies d’obscurantisme, on a envie de pleurer d’émotion et de reconnaissance.
A suivre…