J'enrage de ne pas avoir le talent pour pouvoir transmettre par le récit l'intensité de l'émotion que j'ai pu éprouver lors de ces deux faenas de José Tomas. Evidence, pureté, dépouillement, profondeur,le geste juste, efficace, sans affèterie ni enjolivement superflu. Il ne s'agit pas de froideur mais de vérité. Domination de l'animal par une sorte de fascination confinant au sortilége. Tout est simple, evident, définitif.
Même applaudir paraît presque déplacé, tant la beauté, l'harmonie suscitent plutôt un plaisir intériorisé, délicat, que des manifestations bruyantes.
Redescendons sur terrre. Beau temps, arènes pleines évidemment. Toros d' A. BAÑUELOS bien présentés, justes de forces certains, collaborateurs en général avec quelques scories. Le 5ème était le meilleur. EL FUNDI, sérieux, appliqué (oreille et salut) José TOMAS sur une autre planète que les autres (oreille et deux oreilles) et Sebastian CASTELLA (Applaudissements et oreille) qui souffrit (à mon avis) beaucoup de la comparaison ...
On y revient demain...