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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 19:29

 

Compte-rendu de la corrida d’Aire-sur-Adour du 23 octobre 2011

 

 

 

 

Le temps était pourtant beau, la température douce. Les palombes ne constituent pas une féroce concurrence. Et pourtant, en regardant bien, en rassemblant mentalement les spectateurs éparpillés, je n’évalue l’assistance qu’à un tiers d’arène.

 

A l’heure où l’on évoque la « véritable » aficion, force est de constater qu’une affiche plutôt « torista » ne déplace pas, hors feria, les foules. Constat dont on se doutait bien un peu mais qu’il n’est guère réjouissant de vérifier.

 

D’ordinaire, on siffle le palco lorsqu’il oublie l’heure. Là, Matias Gonzalez, le Président de Vista Alegre, malgré cinq minutes de retard est applaudi au moment de sortir le mouchoir.

 

A l’issue du paseo, une minute de silence pour Antoñete (annoncée mais inaudible) est respectée.

 

Le premier YONNET, respectable negro bragado aux armures relevées, donne des signes de faiblesse des pattes dès son passage dans la cape. Faiblesse confirmée après la vilaine pique en arrière au cours de laquelle le toro cherche à contourner le cheval par l’avant. Le cheval semble être aussi mobile qu’un bloc de marbre lors de la seconde rencontre de pure forme. Javier CASTAÑO brinde aux mânes du maestro disparu. Rien de notable à droite, le toro serrant en fin de passe. Plus de noblesse à gauche, mais sans pouvoir enchaîner les naturelles, ce qui limite l’intérêt de la faena. Lors d’une naturelle en toute fin de faena, le torero reçoit un puntazo surprise à la cuisse gauche. Une entière contraire habile et suffisante permet une vuelta au matador.

 

Il ne me semble pas avoir revu Manuel ESCRIBANO depuis sa carrière de novillero. J’avais le souvenir diffus d’un torero avec de l’abattage mais sans personnalité particulière. Il reçoit le deuxième, semblable au précédent mais avec un berceau plus large. Bonne charge et toreo de cape fort correct. Encore une pique légère et très en arrière. Quite assez exposé du matador car son adversaire se retourne très vivement. Seconde rencontre au cheval se limitant à l’impact contre ce dernier. Picador applaudi ?! Partage des palos et de la médiocrité dans le tiers avec Medhi. A l’exception d’un quiebro très, très serré, entre toro et barrière, d’ESCRIBANO !

 

Brindis au public et début par cambiadas. L’animal affiche caste et mobilité dans la muleta. Le toreo standardisé d’ESCRIBANO ne m’a pas paru à la hauteur de son adversaire. Conclusion laborieuse (Deux pinchazos, une demi-épée et deux descabellos) pour un salut au tiers. Applaudissements nourris à l’arrastre.

 

 

Le YONNET suivant, noir aux armures étroites et relevées à moins d’allure. Au capote, Medhi SAVALLI se montre dominateur. Deux piques peu appuyées et peu poussées. Nouveau partage des banderilles : première pose à cornes nettement passées et violin facile en troisième pour l’arlésien. ESCRIBANO trouve le moyen lors de sa pose de n’en planter qu’une tout en en enlevant une de celle posée par son compañero !

 

Brindis à un jeune becerriste du callejon et début d’une faena à ne pas montrer dans les écoles de tauromachie. En permanence décentré et profilé, tirant des lignes sans jamais vraiment toréer, Medhi se montre à la dérive sans que le toro, sans beaucoup de caste mais clair à gauche, qui défile tête haute à droite, ne paraisse présenter de difficultés majeures. Mise en place très longue pour finir par un pinchazo à la sauvette, une entière contraire en avant et deux descabellos. Silence résigné.

 

 

Retour de CASTAÑO qui accueille un tio massif armé en rapport. Le toro freine et ne passe pas dans la cape. Le matador le maîtrise en vieux routier. Trois rencontres à la pique pour une intéressante démonstration de cites vocaux et gestuels de la part du piquero. Malgré des poussées sans entrain et une application très mesurée du châtiment, le YONNET en sort bien diminué en mobilité. D’où une faena soporifique à droite où le toro ne passe que rarement avec une charge anémique et pas une passe à gauche, des hachazos inquiétants ayant dissuadé CASTAÑO de tenter sa malchance sur ce coté.

 

Final encore habile : entière pasada et un descabello pour une nouvelle vuelta.

 

 

Le cinquième YONNET est applaudi lors de sa sortie pour son superbe trapio. Il freine et cornée nerveusement dans la cape d’ESCRIBANO. Il confirme sa mansedumbre avec une première pique prise avec plus de violence que de bravoure, un second bref contact se dirigeant seul vers le réserve et enfin une troisième rencontre, pique relevée dès le contact.

 

Deux paires de palos encore très médiocres avant un curieux combiné « Violin-quiebro »pour finir.

 

Faena réduite aux aguets pour le toro qui envoie des coups de tête. Obstination méritoire et ennuyeuse de la part d’ESCRIBANO qui en termine enfin avec une demie-épée trasera.

 

Vuelta un tantinet forcée.

 

 

Le sixième, aux armures inquiétantes, porte une devise de couleur différente des précédents. Charge agressive à la cape provoquant un désarmé de SAVALLI.

 

Première pique prise avec de la codicia allant de la tête à la queue du cheval. Deuxième poussée par à-coups. Le picador maladroit abandonne son arme sur le dos du YONNET avec le succès populaire qu’on imagine…

 

Medhi se montre à nouveau peu brillant aux palos et brinde au public. Passée l’illusion de doblones corrects, la prestation de Medhi se gâte rapidement. Deux séries à droite profilées, buste « cassé » tranchent avec la charge encastée du très intéressant YONNET. Le torero prend la muleta à droite, se voit débordé et désarmé. Un spectateur l’interpelle pour lui faire part de la qualité de sa prestation.

 

La vérité blesse SAVALLI qui foudroie du regard l’auteur de la réflexion, y ajoute des propos peu amènes et donne une série plus rageuse qu’autre chose. Passé ce (petit) éclair, Medhi retombe, faute de pouvoir toréer, dans sa distribution de passes ne démontrant que son absence criante de poder.

 

Conclusion en rapport avec ce qui précède : deux pinchazos, un tiers d’épée ressortant de suite, deux-tiers d’épée en avant, trois descabellos. Où va ce torero ?

 

 

 

 

 

 

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commentaires

E
<br /> <br /> Au prix du billet il ne faut pas s'étonner de la faible assistance et l'aficion n'a rien à voir avec ça!Pour peu qu'on est en plus des kms à faire ça fait très cher l'après-midi de taureaux.Il<br /> faudra bien que ceux qui organisent les courses s'en rendent comptent un jour.A lire le compte-rendu pas sûr que les absents eurent tort le ramage des Yonnet étant très en dessous de leur plumage<br /> et le cartel besogneux de prime abord le restant à priori<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> Merci par cette remarque de me rappeler d'évoquer le prix des places. J'ai choisi pour ma part le prix de base de 30 € qui m'a permis d'assister à la corrida en balconcillo. Vu la taille de la<br /> plaza, la vision est bonne. Plus bas, sauf erreur, le tarif était à 40€ et pour les fanatiques de barrera 60 €.<br /> <br /> <br /> D'accord avec vous, j'aurai préféré que les organisateurs remplissent avec des tarifs de 10, 15 ou 20€ sans être certains qu'ils y parviennent tout à fait car je ne pense pas que ce soit, pour<br /> l'essentiel, le tarif des billets qui ait empêché le remplissage.<br /> <br /> <br /> Quant au bien-fondé du choix de l'absence, là comme ailleurs, on peut reprendre le mot d'Alphonse Allais: "L'ennui avec les prédictions, c'est qu'elles concernent l'avenir."<br /> <br /> <br /> <br />