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Articles RÉCents

25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 01:39



Le matin, bonne surprise : demie-arène et beaucoup d'enfants pour voir Thomas DUFAU batailler avec dignité face à un eral manso très compliqué à droite (Oreille) ; Cayetano ORTIZ se montrer à son avantage devant un animal aussi noble que désordonné. Christian ESCRIBANO, par son abattage et son métier, remporte le concours et complète sa prestation avec le quatrième eral. Ce gamin sait à peu près tout faire, il ne lui manque que le sentiment dans son toreo. Ce n'est pas rien...

Le bétail du LARTET alla a mas. Le troisième étant primé d'une vuelta. Hormis le premier, mansote avec une corne droite très pénible, le deuxième était infatiguable et agité de la tête, le troisième de rêve, le quatrième très bon avec un peu plus de piquant.

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 09:36

 

 

 

                                                            6 Toros de LA QUINTA

 

                                                                        pour :

 

 

EL FUNDI (Oreille et Oreille)

 

Julien LESCARRET (Oreille et Salut au tiers)

 

Antonio Joao FERREIRA (Oreille et Vuelta)

 

(Vuelta posthume au premier toro et sortie en triomphe du Fundi et du mayoral )

 

 

__________________________

 

 

Si près des étoiles…

 

 

Tout respire la modestie chez Antonio Joao FERREIRA qui a suivi une trajectoire de novillero aussi longue (5 ans de piquées) que confidentielle. Jusqu’à cette phrase surprenante chez un torero s’apprêtant à devenir matador. On le questionne s’il continuera à banderiller lorsqu’il sera matador, réponse de l’intéressé : « Sincèrement, je ne suis pas un banderillero spectaculaire, je le fais plus en pensant à l’avenir ». Et voilà ce garçon quasi-désabusé avant de commencer qui aurait pu être le triomphateur de la Madeleine 2008. Il aurait suffi pour cela d’un peu plus de volonté ou d’un soupçon de chance pour que l’épée ne s’enfonce pour occire le sixième toro. Nul doute que deux oreilles seraient tombées, et ajoutées à celle gagnée face au toro d’alternative, le nouveau matador vivrait un rêve éveillé aujourd’hui.

 

La déception est grande mais doit être tempérée car on peut douter que le jeune portugais retrouve un jour deux adversaires de cette qualité. Le premier, Frasquito, au trapio très respectable, charge avec une certaine réserve à la cape et serre le torero à droite. Il envoie l’impudent cheval au sol à la première rencontre, s’élance de loin pousse avec rage lors de la deuxième, repart de loin pour la troisième rencontre qui sera moins poussée. Par sa vitesse et sa mobilité, il donnera beaucoup de fil à retordre au laborieux banderillero qu’est FERREIRA. Dans la faena, Frasquito démontre une caste incroyable, donnant beaucoup de valeur à tout ce que fera le torero par cette charge franche et agressive qui demande beaucoup de courage pour être soutenue et qui ne permet pas la moindre erreur. Une hésitation sur un pecho fut punie d’une voltereta spectaculaire. La demi-épée en arrière suffit pour en finir et la vuelta de ce monstre de caste s’imposait.

 

Le sixième toro était long, haut, fort armé et fut applaudi à sa sortie. Sa charge longue et encastée permet à FERREIRA une série de véroniques bien dessinées et vibrantes. Une pique en poussant parallèlement au cheval et la seconde en s’endormant sur le peto. Compliqué pour les banderilles par l’attention permanente qu’il portait au torero. Ensuite viendra la faena où le toro démontre classe et noblesse, avec une longueur et d’une douceur de charge étonnante. Un peu méfiant au départ, FERREIRA prendra confiance rapidement et à la troisième série à droite, le torero donnera des muletazos beaux et très lents, corps relâché. Ce toro offrait littéralement ses oreilles au torero. On connaît la suite. Une rencontre bizarre où l’épée bascula et se retrouva positionnée verticale vers l’avant ! Deux pinchazos, une entière plutôt horizontale et deux descabellos pour un seul avis. La mine aussi fatiguée que désespérée du torero émut le public et le salut se transforma en vuelta chaleureuse.

 

 

Julien LESCARRET jouait gros compte-tenu de la polémique (déplacée) qui avait surgi lors de son inclusion dans les cartels montois. Bien à la cape avec cinq bonnes véroniques et un joli remate. Ce toro prit deux piques : la première avec fixité, la seconde en partant d’assez loin. Le CHANO nous régala de deux paires énormes d’engagement devant un toro qui ne se laissait pas faire. Je donne cent paires de l’agité de Jerez pour deux poses de cette qualité. Tendidos debouts pour faire saluer le CHANO. Ensuite, Julien LESCARRET mit du temps à rentrer en confiance et à s’accorder à ce toro. Retenons deux séries de naturelles de cette faena inégale que le landais tua efficacement ce qui lui valut une oreille qui lui fit et nous fit plaisir. Toro et torero furent fort applaudis.

Le cinquième était le plus compliqué, trop à l’évidence pour Julien. Ce toro s’engageait à la cape et se retournait vite. Il prit deux piques sans trop s’employer. Châtiment mesuré car il montrait des signes de faiblesse. Brindis à Guillaume François sous les sifflets d’un quarteron rancunier. Le toro s’arrêtait dans la muleta, protestait. Muleta accrochée, sans solution technique ni grande confiance, le torero coupa court et conclut proprement d’un tiers d’épée suivi d’une entière en place.

 

 

Et le FUNDI ? Sortie en triomphe tout à fait normale tant il démontra science, volonté et bon goût avec deux adversaires pas évidents. Cape autoritaire devant le second toro peu piqué en raison d’une faiblesse des pattes avant. Le brindis au public m’étonne au vu des possibilités du toro. Le FUNDI lui sait, et va réaliser une faena ajustée au millimètre pour trouver la vitesse de défilement de la muleta et la hauteur adaptée aux capacités du toro. Une leçon magistrale pour un travail s’améliorant et terminant par trois subtils derechazos pieds joints et un pecho. Il est soulevé sur la première entrée a matar et le toro reste très menaçant sur le pinchazo hondo et l’épée entière qui conclut. Oreille très méritée. Toro applaudi.

Le quatrième, haut et très long, est encore applaudi à sa sortie. Il ne répète pas dans la cape, prenant les véroniques une par une, réfléchissant entre les passes. Il pousse fort et avec fixité dans deux piques. On change le tiers des banderilles après deux paires à la demande du matador. Il faut tout le métier et la volonté du FUNDI pour garder dans la muleta ce toro qui manifeste l’envie de partir vers les planches dans les séries à droite. Il accroche le FUNDI qui ne s’en émeut pas. A gauche, série de naturelles aidées. Une estocade entière et précise. Trois descabellos. Oreille justifiée et ratifiée par une vuelta très applaudie. Le toro compliqué à la caste matinée de beaucoup de genio est également applaudi.

 

Le FUNDI et le mayoral de LA QUINTA sont portés en triomphe devant une arène reconnaissante d’avoir vécu une après-midi dont il faut rechercher très loin pour retrouver une telle intensité au Plumaçon (peut-être le mano a mano Liria –Tato avec les Victorino…)

 

 

A noter que dans ce lot, les 4ème et 6ème toros étaient physiquement plus dans le type victorino et les autres dans le type buendia. Tous avec une présentation superbe, au-dessus de la catégorie de l’arène.

 

Bonne présidence de Garzelli en regrettant son geste malheureux pour accorder l’oreille du quatrième puis son salut provocateur devant les sifflets qui lui étaient adressés. Un président se doit de rester impassible.

 

 

Enfin, un mot sur les quatre jeunes filles des delanteras ombre habillées de manière identique qui s’agitaient avec frénésie à chaque vuelta en faisant tourner au-dessus d’elles des foulards portant des inscriptions. On ne pouvait que les remarquer et la mine réjouie et l’œil égrillard des cuadrillas en sont la preuve. Pour avoir vu (de plus près) les nymphettes de noir vêtues après la corrida, j’ai vérifié qu’elles représentaient une marque de boisson énergisante fabriquée dans le département. Toutes charmantes qu’elles soient, je me suis interrogé sur ces pratiques qui consistent à se servir d’une arène pour se faire de la publicité…

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 20:47

 

 

6 novillos de BUCARE

 

pour :

 

Alberto LAMELAS (Oreille et Silence)

 

Juan Luis RODRIGUEZ (Silence et Deux Oreilles)

 

Miguel TENDERO (Silence et Sifflets)

 

_________________

 

 

Deux sujets de déception

 

On attendait plus de monde et il conviendra pour l’organisation de réfléchir là-dessus ; on attendait plus de ces novillos dont la grande disparité de comportement engendra un spectacle très inégal, quelle que soit la volonté des toreros.

 

____________

 

 

 

Vu de la contra-barrera n° 99, ombre et soleil partagés (26 €). Un tiers d’arène regroupé au sud-ouest bien entendu. Public plus ou moins averti, plus ou moins attentif. Soleil mais chaleur supportable.

 

LAMELAS se présente pour la porta gayola habituelle, mais doit se jeter à droite pour éviter le novillo guère impressionnant qui se comporte sans beaucoup d’allant à la cape. Il prend deux piques poussant bien dans les deux mais sortant facilement de la seconde. Il se montre mobile aux palos très médiocres de LAMELAS. Suivra une faena très décousue sans grand intérêt face à un novillo mobile et noblote avisé à droite qui avertira puis soulèvera sans gravité le torero. L’estocade est basse mais d’effet rapide, d’où une oreille bien généreuse.

 

Le second est plus présentable. Passe à la cape mais avec une tendance à freiner et à lancer les pattes en avant. La pique est courte et prise de manière désordonnée. Demande de changement désinvolte du novillero. Aux banderilles, de la mobilité agressive puis de la noblesse piquante durant la faena. Juan-Luis RODRIGUEZ alterna bons moments et passages plus faibles mais termina de manière catastrophique : un tiers d’épée précédant trois pinchazos, une kyrielle de descabellos avec deux avis à la clé.

 

Bonne charge vive du troisième novillo dans des parones serrés. Le Bucaré donne des coups de tête lors de l’unique pique puis se montre abanto et mansote aux palos. Joli début par doblones genoux pliés puis faena élégante et plaisante mais la charge du novillo est fade et à mi-hauteur, d’où un intérêt limité, d’autant plus que TENDERO allonge plus que de raison. Une entière bien exécutée et trois descabellos. Un avis.

 

Re-LAMELAS, re-porta-gayola. Scénario identique : le novillo superbe sort comme un avion et le novillero se couche à droite pour éviter la cogida. Il reprend la cape et donne deux largas pagailleuses près des barrières. A présent sans zapatillas ni montera, le novillero donne des véroniques agitées. Une pique poussée par a-coups dont il sort facilement. Quite serré et mobile. Suite à une génuflexion, on change le tiers. Tercio de palos volontaire et médiocre sauf, là encore le quiebro final avec les palos raccourcis. Brindis de LAMELAS au Fundi présent. Trois derechazos à genoux au centre de la piste puis une faena de très faible qualité, marginale, sans arriver à dominer un novillo brusque et court de charge que le novillero sembla étouffer. Ce garçon stagne et son abattage ne masque plus ses lacunes.

 

 

Encore un magnifique novillo applaudi à sa sortie. Rapide dans la cape sans se fixer vraiment. Il prend une pique poussée avec fixité. Lors de la suivante, il se laisse piquer sans vraiment pousser. Répond aux cites et se montre mobile aux tercio de banderilles. Ce novillo sera le meilleur à la faena avec une charge longue, franche et douce, surtout à droite. Manquaient un zeste de force et une caste plus affirmée pour rendre le combat plus prenant. Juan-Luis RODRIGUEZ a donné beaucoup de séries élégantes, sans personnalité évidente à mon goût. L’entière était un peu tombée mais les deux oreilles tombèrent. La demande d’une partie du public pour une vuelta du novillo me paraissait bien exagérée, le novillo n’ayant manifesté qu’une bravoure normale au cheval et une noblesse sans caste marquée à la muleta.

 

 

Le sixième novillo est superbe aussi et, par la vigueur de sa charge, permet une série de véroniques vibrantes et engagées, les meilleures de la matinée. Deux piques prises en donnant des coups de tête, sans trop s’engager dans la seconde. Deux paires de palos avec une chute sur le recorte de la première et des réticences à s’élancer à la deuxième. TENDERO brinde au public, ce qui est bien logique car, comme nous, il entrevoit une bonne faena potentielle compte-tenu de l’excellente charge initiale manifestée dans la cape. Et là, patatras ! Plus rien. Le Bucaré ne veut rien savoir, ne se « parant » pas et refusant de mettre la tête dans la muleta.

Rien à faire donc et le novillero est aussi dépité et surpris que nous de cette modification incompréhensible de comportement. Conclusion très laborieuse.

 

 

En résumé : un lot d’une bravoure sans excès face au cheval, trois novillos coopératifs (2ème, 3ème et 5ème) ; deux plus compliqués par une caste piquante (1er), violente (4ème) et un devenant impossible à mi-combat (6ème). Cela aurait donc pu donner un résultat bien meilleur mais un certain manque de caste chez certains animaux associés à des manques chez les novilleros vint ternir le tableau et laisser un souvenir confus de cette matinée. Quand je lis sur le papier « La Suerte » distribué aux arènes que, je cite : « Les novillos d’origine Santa Coloma se sont montrés débordants de caste et d’une bravoure presque inépuisable », je reste dubitatif sur ce qui ressemble à un publi-reportage…

 

 

 

 

_____________________

 

 

 

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 10:12

  

 

 

Passe encore de défiler, sous prétexte d’originalité, avec la cape de paseo portée comme un drap de bain. Passe encore d’abuser les naïfs aux banderilles, passe (presque) encore de toréer de manière vulgaire, truqueuse et racoleuse. C’est son registre et il n’en connaît pas d’autre. Mais, à la sortie de l’arène, narguer le public qui lui signifie son mécontentement, c’est un affront inacceptable, un comportement indigne d’un véritable torero mais, entre tuer des toros et se comporter en torero respectable, il y a un pas que J-J PADILLA n’a pas encore franchi et dont on peut craindre qu’il ne le franchisse jamais.

 

Si une seule initiative devait être prise par les nouveaux décideurs, ce serait celle-là : Que se vaya, y no vuelve !

 

 

 

FERIA DE LA MADELEINE 2008

 

 

CORRIDA DU DIMANCHE 20 JUILLET

 

 

6 TOROS DE MIURA

 

pour :

 

EL FUNDI (Applaudissements et Salut au tiers)

 

J-J PADILLA (Silence et Silence)

 

RAFAELILLO (Salut au tiers et Deux oreilles)

 

 

____________________

 

 

 

Temps chaud sans excès et nuageux. Première surprise : les gradins sont remplis, à croire que les MIURAS ne sont pas que le mythe poussiéreux qui vient à la bouche de tous les non-aficionados qui parlent de taureaux. Assis de manière incommode sur mes 45 centimètres (j’ai mesuré) de tendido ombre (72 €…) voici comment j’ai vu l’après-midi.

 

 

Bon, cela commence mal. Le fils (ou petit-fils, on ne sait plus…) de notre relique d’alguazil, déjà peu lucide la veille, manque la clé. Nul doute que ce dernier a dû passer les deux heures et demie de la corrida à se répandre dans le callejon sur la mauvaise qualité du lancer.

 

Allez, que vienne le premier toro de cette Madeleine. Juste avant, on applaudit à tout rompre la pancarte annonçant les caractéristiques du toro. Très bien, même si ceux qui prennent la peine de lire les documents distribués en savent tout autant. J’aurais préféré que ceux qui ont inscrit le nom de «Marmolejo» aient aussi remarqué que ce toro présentait des séquelles de coups de cornes sur la patte arrière droite. Il sort donc avec des incertitudes de trajectoires dans la cape du FUNDI. Une pique très peu appuyée n’empêche pas des protestations sommes toutes modestes au vu de la situation. Mais le matador sait y faire et distille une faena intelligente et adaptée, bien au-dessus de la qualité de l’adversaire. Un pinchazo, une entière contraire et un descabello pour conclure dignement.

 

 

Des fans donnent dans les «palmitas» avant que ne sorte le toro de J-J PADILLA. Torchonnade de cape agrémentée de sa larga à genoux. Première pique fort appuyée et poussée. Scène classique du matador faisant de grand signe au piquero de cesser le châtiment. Même si le sketch est éculé, il doit rester un quart de l’arène pour y croire. Deuxième pique prise de manière plus désordonnée. C’est parti pour les banderilles. Le «cyclone» est ébouriffant. Dans les courses plutôt que dans les poses. Peu importe, le torero confond (ou plutôt pratique) la précipitation avec la vitesse et (pour une part) le public confond vitesse et qualité.

Brindis au public qui permet à la finesse «padillesque» de s’exprimer avec un écrasement de montera du meilleur goût. Ce sera le meilleur moment de la faena dont on retiendra deux désarmés suite à la violence du toro. On attend encore la première naturelle mais ce doit être un oubli de sa part. Concluons par une demi-épée ressortant de suite, un coup d’épée vertical dans le cou et trois descabellos, ce qui ne gomme pas le sourire de la face de l’histrion.

 

 

Le troisième MIURA est court de charge et agité de tête à la cape, d’où un toreo brouillon de RAFAELILLO. De plus, le toro «tianque» comme on dit par chez nous. Il pousse bien dans la pique, très et trop longue. Le Miura se défend aux banderilles et la présidence change le tiers alors qu’il n’y a que trois palos (dispersés !) sur le toro, décision non réglementaire et laxiste face au laisser-aller des cuadrillas.

La faena débute moyennement : accrochage de muleta et confiance mesurée du torero. Tout change à gauche où la charge du toro s’avère franche et encastée. Ce qui permet de voir quatre très bonnes naturelles longues et rematées et un grand pecho. Ce sera le meilleur de la faena. Ensuite, la qualité baissera et on finira en brouillon, le toro s’avisant. Deux pinchazos, un tiers d’épée et un descabello. Le public salue la volonté du torero. Le Miura est également applaudi.

 

 

Le quatrième toro, long, haut, ensellé désarme d’entrée le FUNDI sur une véronique du coté droit. Le torero se reprend avec une très efficace mise en place du toro face au cheval. Le Miura part avec beaucoup d’allant, étant piqué trop longtemps, ce qui nous prive d’une deuxième rencontre qui eut été fort intéressante. Aux banderilles, que FUNDI laisse avec pertinence à sa cuadrilla, le toro ne part pas et se défend de la tête. Dans la muleta, la charge est fade et la tête haute à droite, courte et menaçante à gauche. Le torero sort de sa besace un peu de tremendisme pour réchauffer l’ambiance et comme il conclut bien d’une entière contraire et d’un descabello, ce sera un salut au tiers, de quoi revenir mardi avec un a priori favorable. Le toro est applaudi, ce qu’il méritait pour la pique, mais pas du tout pour le reste du combat.

 

 

Le cinquième Miura apparaît lourd et présente une excroissance suspecte sur le haut de patte arrière gauche. Personne ne l’a vu ou ne l’a jugé anormal du débarquement jusqu’au sortéo.. ? Toreo de cape bref, lointain, vulgaire et sans aucun temple de PADILLA. La routine, quoi. Quelques remates sur le burladero et voici l’extrémité de la corne droite en piteux état. La pique est fort poussée avec fixité, il sort en s’affalant dans le quite. Le Palco sonne le changement de tiers, ce qui provoque l’ire théatrale (mais chez Padilla, c’est du mauvais boulevard) du matador qui prend ostensiblement le Président à partie, puis de manière ridiculement outrancière, fait sortir à grands gestes son picador (qui restait prêt à piquer malgré le changement , pourquoi se gêner ?) Deux paires de banderilles partant en courant depuis le patio de caballos si on lui avait ouvert, sans temps d’arrêt à la réunion et plutôt sur la corne extérieure. Inévitable violin pour terminer.

 

Voyons, que retenir de la…comment appelle-t-on cela.. ? Ah oui, faena ! Le moment qui fit le plus d’effet fut, sans conteste, le geste très élégant du torero pour s’essuyer la main pleine du sang du toro, sur son costume de couleur claire. Il insista lourdement (tout est assez souligné chez lui) jusqu’à imprimer bien le dessin de sa main sur sa fesse gauche. Après…démonstration très pédagogique de toreo avec la muleta retrasada et toujours sur l’œil contraire. Mais reconnaissons qu’il excella dans le desplante, cherchant en permanence à enlever une imaginaire cocarde du frontal du toro. Le Miura n’était pas bon mais PADILLA réussit à être vraiment très en dessous. Peu importe, son sourire mi-niais, mi-insolent toujours plaqué sur sa figure, il termine avec un trois-quarts d’épée delantera. Avis partagés sur les gradins avec avantage aux lucides quand même.

 

 

Le sixième, sardo, est magnifique et d’entrée RAFAELILLO lui donne deux largas de rodillas au-dessus de la moyenne, profitant de la bonne charge engagée du toro. Cette fois, c’est l’extrémité de la corne gauche qui ne résiste pas aux coups contre les planches. Lors de la pique, le Miura pousse fort et désarçonne le piquero. Changement de tiers, ce toro étant peu piqué.

La faena va aller a mas d’abord dans trois séries à droite : le torero appelle de loin, muleta avancée, embarquant et conduisant bien la charge encastée du Miura. A gauche, c’est plus court avec des retours secs du toro. Repris à droite, on assistera à trois séries plus intenses, presque bagarreuses entre la volonté du torero de s’imposer et le genio du toro qui commence à poindre. Le succès est au bout de l’épée et RAFAELILLO qui le sait et le veut, enfonce un estoconazo fulminant. Mort rapide et de brave de ce très bon Miura. Deux oreilles qui ne choqueront que les comptables et sortie en triomphe pour ce torero qui le méritait par sa volonté.

 

 

Au bout du compte, une corrida inégale, parfois agaçante, jamais ennuyeuse grâce à la présence des toros de qualité variable mais jamais mièvres. Présidence pas facile de Didier GAUDIN.

 

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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 18:56

Demi-arène d'un public bien disposé. Chaleur accablante même à l'ombre. Présidence un peu distraite de Manolo Gloria.

Partie landaise enlevée et plaisante. Puis deux erales du Lartet collaborateurs avec du nerf. Mario GUIRAO apparait un peu débordé. Une bonne série à gauche. Estocade plutôt chanceuse. Oreille que le San Gillen est forcé d'aller réclamer au patio de caballos !
Mathieu GUILLON part pour une porta gayola mais le préposé a déjà ouvert la porte du toril... De jolis gestes à la cape et une faena comportant des détails qui confirment le "pellizco " de ce gamin. Estocade entière engagée. Deux oreilles justifiées et une bonne impression pour tous les enfants amenés à ce spectacle gratuit.

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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 22:08

J'ai regardé sur Extremadura Tv (très bonne réalisation et commentaires mesurés et pertinents, rien à voir avec les excitations ridicules de Sonia Gil et les louanges disproportionnés de Ruiz Miguel sur Andalucia) la corrida d'Albacete.

Une tarde agréable avec des ROMAN SORANDO justes de forces mais qui permettaient de briller en général. LIRIA en fit un peu trop et parfois pas assez mais sa despedida sympathique méritait ce succès. SERRANITO me fit oublier sa triste prestation vicoise et...ESPLA m'a, une fois de plus, fait sourire. Ce torero est un escroc de génie et on lui pardonne ses habiletés truqueuses tant il est malin et semble faire des clins d'oeil entendus aux aficionados.

Quatrième toro. Noblote mais fade et faiblard ne permettant pas grand-chose. Quelques détails de ci de là et ce roublard de Luis sent bien qu'il faut faire quelque chose de plus pour couper une oreille. Donc, après avoir pris l'épée, il amène le toro au centre du ruedo et l'y abandonne brutalement, reculant de vingt mètres. Surprise et intérêt dans les tendidos devant une attitude peu conventionnelle .

Et voilà notre ESPLA de s'avancer, épée dans la main droite, muleta dans la gauche, de revenir vers l'animal, en pas théatraux, en maniant la muleta en éventail en se rapprochant. Le toro se fixe sur le leurre. A moins de dix mètres, un toque et le ROMAN SORANDO s'élance. Un recibir malin, une épée pas totalement  précise mais efficace. Le coup a porté autant sur le public que le toro. Oreille.

Chapeau, vieille canaille...

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 22:18

 

Du sous-Roquefort  


 

6 novillos de LA QUINTA

 

pour :

 

A NAZARE : (Silence et Oreille)

 

EL PAYO (Oreille et Silence)

 

J.CORTES (Salut au tiers et Vuelta)

 

 

Beau temps chaud, heureusement nuageux. Demi arène à mon avis, 8/10ème sur l’échelle Ferret. 2.30H de spectacle. Premier novillo vu du sixième rang soleil (30 €), pour les cinq autres, déplacement stratégique vers l’ombre.

 

 

Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu sortir deux novillos de si petit gabarit, et dont on voyait les côtes. Ils ont fait la grève de la faim pendant un mois ou quoi ? Toujours est-il que ce lot était indigne de la réputation de la placita. Les autres relevaient d’une novillada correctement présentée, sans plus avec quelques cornes escobillées.

 

Au moral, les LA QUINTA se montrèrent mobiles, bien, voire très bien au cheval, très variables à la muleta. Les premier, deuxième et troisième se laissaient toréer, le quatrième étant le plus complet, brave et noble mais manquant de piquant. Le cinquième, compliqué ; le sixième, avisé.

 

 

A.NAZARE se regarde toréer avec plaisir, nous beaucoup moins. Devant son fade et tout petit premier, il se mit au diapason et fut ennuyeux. Une entière en travers et en arrière. Il hérite de la sœur de charité que constitue le quatrième. Un monton de passes et aucun souvenir de ce grand diable sans personnalité de torero. Une entière en avant. La partie du public bon-enfant réclame les deux oreilles. Une seule, qu’on qualifiera d’anecdotique, tombera.

 

 

EL PAYO m’a déçu. Facile et superficiel face au chétif deuxième qui ne baissait pas la tête à la muleta, il conclut d’un tiers d’épée puis d’une entière en avant tombée. Une oreille fort généreuse. Le cinquième, compliqué, rétif, lui donnera l’occasion de montrer qu’il possède aussi de la technique. Rien de renversant pour autant. Un tiers d’épée horizontale, une entière habile et neuf descabellos pour conclure longuement. Notons quand même un très joli quite templé face au quatrième.

 

 

J. CORTES, à la bouille de gamin constitua l’agréable surprise. Devant le troisième, d’abord violent et méfiant à la cape, qui révéla sa caste à la pique après deux contacts dont il sortit comme s’il avait vu le diable, il démontra un manque de métier certain mais aussi des gestes très allurés et des principes de base (se croiser, avancer la muleta) qui sont à porter à son crédit. Un tiers d’épée et trois descabellos. Le sixième envoyait d’inquiétants hachazos, regardait le torero avant de charger et cherchait visiblement le mauvais coup. Le gamin fit front avec  aguante et une volonté de plaire rafraîchissante. Une entière verticale et contraire. Pétition d’oreille que le Président aurait pu accorder au petit sans que personne n’y voit ombrage. Mais le palco manqua de sensibilité. Et J.CORTES de solliciter très poliment de ce même palco l’autorisation de faire une vuelta très fêtée. On le reverra avec grand plaisir.


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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 21:14

Saint-Sever, 22 juin 2008, 18 H. Novillada. Temps chaud mais agréable. Un gros tiers d'arène regroupé à l'ombre. 2.15 H de spectacle.

6 novillos de JAIME BRUJO, légers et fins de type et d'armures les trois premiers, de trapio plus sérieux les trois suivants.

Premier manso sans race ; deuxième faible, mansote avec du genio ; troisième encasté et défensif ; quatrième avisé et dangereux ; cinquième compliqué mais toréable ; sixiéme le plus maniable du lot.


A.J FERREIRA remplacait Miguel TENDERO victime d'une commotion la veille à Albacete. Mal servi, il ne démontra pas la volonté qu'on peut attendre d'un torero à un mois de son alternative (Silence et Silence).

Marco LEAL n'a pas confirmé les progrès dont il est fait état. Volontaire et cédant parfois à la facilité au deuxième, il fit dans le toreo encimiste assez pénible avec le cinquième. Très approximatif aux banderilles. (Oreille et Silence.)

Miguel Angel DELGADO, sans atteindre des sommets, était bien au-dessus de ses compagnons de cartel, touchant de plus le lot le moins pénible. Technique et élégant devant le troisième, avec les mêmes qualités davantage mises en valeur au dernier, bien tué.(Oreille et deux oreilles.)


4 oreilles, cela vous a des cotés de novillada triomphale. On ne sortit pas avec ce sentiment car il faut dire que les trophées auraient pu être divisés par deux . L'inflation vous-dis je...

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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 22:53

 

Six toros d’ESPIOJA (Salamanque)

 

Pour :

 

 

Daniel LUQUE (Salut au tiers et Oreille)

 

Joselito ADAME (Salut au tiers et Silence)

 

EL SANTO (Salut et Oreille)

 

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Subi du rang 1 des gradas soleil, 35 €. Temps très agréable atténuant l’atonie du spectacle dont on attribuera l’essentiel de la responsabilité à ce lot de toros, médiocre de présentation, hormis le sixième, désolant par le défaut total de race qui devrait conduire le ganadero, s’il est un tant soit peu lucide, à faire des convois pour l’abattoir des mères et sementales responsables de ce désastre ganadero qui ne mérite même pas d’être détaillé tant il s’apparente à un délit de tromperie sur la marchandise.

 

Daniel LUQUE s’est montré fort élégant tant à la cape qu’à la muleta, avec cette attitude d’une préciosité nonchalante  qui permet de superbes images. Ce qui ne doit pas faire oublier une propension à toréer la muleta très orientée sur l’œil contraire et un engagement disons…limité à l’épée. Et puis surtout un allongement inutile des faenas en citant et faisant des desplantes la hanche à dix centimètres du mufle pour des passes d’un mètre. Certains apprécient. Moi, cela me lasse même si ses efforts pour animer témoignent d’une véritable volonté de plaire.

 

 

Joselito ADAME dut se coltiner deux adversaires imbuvables. Je n’ai pas compris pourquoi il a brindé le troisième manso décasté et violent devant lequel il resta impavide, qu’il tua très efficacement d’une entière desprendida. Je ne l’ai pas vu débordé mais plutôt résigné devant le cinquième, un véritable bœuf qu’il avait réduit par doblones sérieux en début de faena, auquel il donna une série à droite à l’issue de laquelle le morucho partit vers les planches du toril comme s’il avait vu le diable ! Après, chacun est libre de considérer le mexicain dépassé…

 

 

Le SANTO n’a pas vécu une alternative dont on se souviendra. Elle laisse au public l’impression de recours très limité, de perte de confiance, d’absence de progression, d’abandon par presque tous de ce garçon qui a laissé ses illusions en réalisant toutefois son rêve de devenir matador de toros, ce qui reste très respectable. Etait-ce pour autant une bonne chose de lui accorder une oreille alors que cinquante mouchoirs s’agitaient ?

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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 21:34

Aire-sur-Adour. 15 juin. Temps agréable et sec. 21°. Grosse demie-arène d'un public d'une extrême gentillesse.

Le lot d'ESPIOJA sorti ce jour avait de quoi désespérer du toro "bravo" tant il afficha une démonstration de mansedumbre désolante, confinant au morucho.

D'où un abattement général dans les tendidos malgré les attitudes très élégantes de LUQUE qui en fit toutefois un peu trop (Salut au tiers et Oreille) ; Joselito ADAME, professionnel qui voulait et pouvait mais devant des boeufs, il n'y a rien à faire (Salut au tiers et Silence) ; et le SANTO à peine mieux servi mais qui ne pouvait guère et ne voulait pas autant qu'on aurait pu le penser (Salut et Oreille-souvenir).

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