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Articles RÉCents

12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 18:36

 

 

 

Voici deux mois, le directeur des arènes nîmoises adressait un doigt d’honneur à ceux qui protestaient contre l’oreille accordée (après son intervention auprès du Palco) à Daniel Luque.

 

J’écoutais, par intermittence, la retransmission radiophonique de la corrida dacquoise du onze août, on en terminait avec le sixième taureau. Le commentateur de RFBG, pourtant d’ordinaire plutôt bienveillant, avait eu des propos désabusés sur cette corrida. Voyant Simon Casas passer devant lui dans le callejon, il lui tend le micro pour avoir son sentiment sur la tarde.

 

Je rapporte ici ses propos, peut-être pas au mot près mais en tout cas au plus près de sa pensée. Ce ne fut pas un nouveau geste à la nîmoise (nous sommes à Dax, cité plus policée !) mais de la même veine. Mr Casas, très en colère : « Une infime partie du public, peut être vingt personnes qui se croient aficionados, ont gâché, faussé cette corrida ! Le Juli a réalisé une extraordinaire faena et, à cause de ceux-ci, le public a été privé d’un succès. Ces types se croient aficionados mais ne comprennent rien. Sur la piste et dans le callejon, il y a des professionnels qui savent et qui ont compris ce qui s’est passé, eux ! "

 

Où il se confirme l’estime dans laquelle ce personnage tient le public. Le mépris affiché, cynique de ceux qui participent à le faire vivre des taureaux.

Simon Casas cautionne cette déviance de la Fiesta Brava, ces pratiques douteuses dont la presse écrite et parlée fait à présent état après les avoir longtemps tues.

 

Même les publics les plus aimables rechignent à présent à se faire abuser par ces parodies de corridas où des animaux sans force et sans caste servent de faire valoir à des vedettes plus soucieuses d’ajouter des millions à leur compte en banque que de l’avenir de notre passion.

 

Et devant cette évidence, voici la parole ex-catedra de celui qui sait face aux mécréants, celui qui détient la vérité révélée face aux hérétiques : payez et taisez vous, nous seuls sommes capables de discerner le vrai du faux.

 

Il y a des personnages que l’on devrait inventer s’ils n’existaient déjà…

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 07:24

Comme on pouvait le craindre, le Moun a accouché d'une souris et le tandem nîmois a été reconduit. La prime à l'insultant en quelqu sorte. Et la mairesse insiste si lourdement sur l'unanimité de ce choix que l'on sent bien qu'un certain malaise aura du mal à être dissipé.

 

Une chose est sûre : pour ce qui est de la communication , les meilleurs ont été retenus. Premières déclarations de Marie Sara qui veut faire (S-O du 10.11) :" La Feria de référence du Sud-Ouest" et qui va être désormais "...à 100% disponible pour être à l'écoute des désirs des peñas, ce que je n'ai pas fait jusqu'alors parce que l'on ne m'a pas laissé faire."

 

Nous voilà donc passé à une version taurine de démocratie participative...

 

 

En attendant, allez prendre ce jour un bol d'air frais sous le soleil d'automne en vous rendant à Saint-Sever :  onze encastes et le retour de Fernando Cruz . Merci aux organisateurs de Saint-Sever de réaliser une journée taurine aussi vivifiante. 

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 11:53

 

 

 

Après plusieurs années de morosité résignée, cet automne voit enfin se manifester, de manière organisée, l’insatisfaction et le désir de changement de l’aficion montoise.

 

Les édiles montois avaient compris qu’il ne serait pas possible de reconduire, du moins en apparence, le duo qui, sous prétexte de modernité, a réussi à faire de la Madeleine, un ersatz nîmois, c'est-à-dire une feria de spectacles médiocres survendus par un discours triomphaliste frôlant le ridicule.

 

L’appel d’offres auquel ont répondu plusieurs candidats et l’irruption du Collectif Madeleine 2012 vont rendre la tâche plus ardue pour les décideurs.

Parmi les candidatures, il existe des personnes moins médiatiques mais au moins aussi sérieuses que les derniers prestataires. Les projets de chacun devront être exposés et comparés. On espère que ce comparatif pourra se réaliser sous l’œil d’une représentation d’aficionados.

 

Déjà, on constate que le discours change. Dans le S-0 du 28-10-2011, le Président de la commission taurine montoise indique : «C’est la commission taurine qui dira ce qu’elle souhaite comme matadors et ganaderias, et le prestataire l’assistera dans ces démarches… » et plus loin «Au final, c’est quand même bien celui qui achète qui se réserve le droit de refuser des toros qui ne lui conviendraient pas. »  Ce qui relève de l’évidence est enfin formalisé, et, en creux, confirme dans quelle estime la commission taurine a été tenue par les derniers prestataires. Souhaitons que l’on ne l’oublie pas au moment du choix.

 

Attendons donc la suite du processus qui intervient dans un climat où l’Union des toreros se manifeste pour protester contre la baisse des salaires décidée par les plus grandes arènes françaises. Raison de plus pour signifier aux figures responsables des pseudos-ferias que nous subissons depuis trop longtemps que le « respectable » mérite de l’être.

 

Guillaume François conclut, dans l’article précité, qu’il désire élaborer, par consultation, une feria correspondant au goût de l’aficion montoise. Il dit déplorer : « ...un sentiment de césure .»  La coupure, monsieur le Président, n’est que la conséquence d’un mépris affiché depuis trois ans par les prestataires tournant en dérision les rares manifestations de mécontentement qui s’affichaient dans l’enceinte du Plumaçon. Elles n’étaient que la partie  émergée de l’iceberg d’une colère muette d’une grande partie d’aficionados. Cette frange qui veut croire à un sursaut indispensable de nature à redonner une dignité à notre Madeleine.

 

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 19:30

 

 

 

 

C’est Christian Laborde qui narre l’anecdote, ce lundi 12 septembre au micro de RFBG : le ganadero (fan de vitesse on s’en souvient) se précipite vers le patio à l’issue de l’arrastre du dernier exemplaire de la corrida pour récupérer les attributs de ce taureau, afin de transformer en paillettes le sperme en vue de reproduction. A quand l’indulto utilitaire ?

 

Histoire édifiante. A ce que l’on rapporte, l’ensemble du public pestait bruyamment : « Des toros !, des toros ! » après une soirée qui les avait désespérés et pendant ce temps, le ganadero ravi rêvait de cloner un exemplaire du lot envoyé.

 

Cela promet des lendemains qui chantent à cette aficion nouvellement indignée qui a fait quand même preuve d’une patience aussi admirable que dispendieuse quand on connaît le coût d’un abonnement pour une temporada dans la cité thermale.

 

Peut-être cette frange rebelle devrait-elle prendre garde de soigneusement ranger la désormais célèbre banderole. En effet, le Président de la Commission taurine dacquoise déclarait surtout déplorer la faiblesse du lot de Victoriano del Rio qui ne leur avait pas permis d’exprimer leur grande noblesse (sic). Bref, ces spectateurs bougons apprendront qu’ils sont passés près d’une grande corrida.

 

La présentation ? Caprice de l'aréne selon Christian Laborde qui revendique le choix du troisième fort protesté paraît-il, ce qui au vu des photos, semble compréhensible.) Pour justifier son choix, d’après les notes du mayoral, on pressentait en lui un autre « Desgarbado ».(qui ajoute-t-il, n’était pas plus volumineux que celui-ci).

 

Mais, semble-t-il, tout va changer ! On ira voir les toros au campo sans les « fundas », on choisira les lots et les figuras devront se soumettre ou se démettre ! On reste admiratif devant l’étendard brandi de cette future révolution rouge et blanche. Et on attend avec intérêt l’annonce des futurs cartels 2012.

 

On les comparera alors à ceux, sortis quelques temps auparavant, de sa voisine landaise. Car si les affres de la plaza dacquoise peuvent faire sourire, les affairistes taurins du Moun ne sauraient s’en moquer tant notre Madeleine fit aussi mal dans la qualité des spectacles et encore moins bien en capacité d’auto-critique de la part de ses organisateurs.

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 20:14

 

 

 

 

On voudrait leur enlever toute sérénité, on ne ferait pas mieux.

 

On Installe trois personnes chargées de réfléchir et de décider de manière lucide pour poursuivre ou faire cesser un tercio de piques (on m’objectera non sans raison que la plupart des présidents s’en remettent à l’avis des professionnels mais il arrive à ces derniers de se tromper) ou pour décider de l’attribution des trophées, on les installe donc au milieu des spectateurs dans le bruit, les cris, les invectives, les sifflets. Sans oublier les élus locaux de tous poils qui agitent leurs mouchoirs quasiment sous leurs nez.

 

A partir de cette situation on assiste à des comportements divers, allant de la démagogie à la provocation suivant la personnalité de celui qui occupe le poste.

 

Prenons l’exemple de cette novillada « Saint-Perdonnaise ». Comme indiqué dans un commentaire, une pétition très limitée en nombre de mouchoirs (alors qu’une distribution de cet accessoire était réalisée dans les escaliers) n’aurait jamais dû entrainer cette décision après le premier novillo. On ne saurait argumenter que le public la voulait sans la demander. Une minorité la réclame bruyamment et l’obtient. Une fois donnée, beaucoup soupirent et quelques uns protestent.

 

Tous ceux qui montent au palco savent cela et pourtant, les mêmes erreurs se reproduisent. Mettons donc le trio plus à l’abri dans les arènes où il est exposé (voir Lachepaillet, un bon exemple) pour plus de sérénité. Si l’inflation demeure, les raisons en seront plus claires à discerner d’une part, et on évitera des plaisanteries comme celle survenue au quatrième novillo d’autre part. Un peu plus de sérieux ne saurait nuire à personne car ces gabegies sont préjudiciables à tout le monde et en premier lieu aux toreros.

 

 

Parlons musique. Elle devient très présente, trop présente. Je n’évoque pas ici le cas des forts sympathiques membres d’El Violin (qui jouent autant  rappelons-le quand même, sur ordre du Président). Comme l’écrit, à raison, Velonero dans l’ « Oeil contraire », l’importance prise par les orchestres, aussi brillants soit-ils (comme au Moun), devient caricatural et les applaudissements en milieu de faena pour un solo de trompette, incongrus. Il semble qu’il s’agisse là d’un signe de l’évolution lente mais sans doute irréversible du public qui garnit les tendidos.

 

 

Traitons enfin des reproches que me fit un lecteur jugeant mon traitement de Guillon bien trop sévère. Rassurons-le : mon opinion émise sur ce modeste blog comparée au lectorat de S-O (où le chroniqueur trouva la prestation Mathieu fort à son goût) ne devrait pas causer beaucoup de tort à la carrière du montois. Quant à le soutenir, je le ferais avec grand plaisir lorsque je jugerais bonnes ses prestations. Ce qui n’est pas le cas pour l’heure. L’aficion, selon ma conception, ce n’est pas supporter mais apprécier chacun en fonction de ses mérites du jour, la vérité d’un jour n’étant pas forcément celle du lendemain.

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 20:02

 

 

 

 

Les années passent, le discours demeure. Dans le « S-O » du 21 juillet, revoilà une page de plaidoirie conjointe ente Guillaume François, président de la commission taurine montoise et la « blonde amazone » pour reprendre le qualificatif de l’auteur de l’article.

 

L’an dernier, on traitait de machistes ceux qui avaient le mauvais goût de critiquer, cette fois-ci, ils sont devenus des grincheux masochistes. L’an prochain, se transformeront-ils en dangereux terroristes ?

 

Extraits de ce qu’il convient de penser lorsque que l’on fait partie du public qui n’est pas atteint de trouble de comportement.

 

(G.F) Sur le bilan :

« Le bilan est plus que positif et chaque jour à offert un moment fort dont on se souviendra longtemps. » Pour certains de ces moments que j’ai vécu, je crains que cela ne passe pas l’hiver.

(M.S) « Les arènes sont pleines ( ?!) Le Campo de Feria aussi (Quel rapport ?) »En période de crise, c’est fabuleux d’arriver à faire deux corridas à no hay billetes et trois autres pleins. C’est ce qu’il faut retenir. » Il semble qu’il va falloir reconsidérer la notion de « plein » ou alors, la vision depuis le callejon est partielle.

 

Ponce : « Enormissime » ajoutant que, selon le Président de la commission taurine de Bilbao : « …cette faena à son second toro, c’est une faena de deux oreilles à Vista Alegre. »  Et moi qui pensais que l’on était plutôt généreux au Plumaçon !

 

La présentation du lot de La Quinta : « L’ensemble des toros de la Madeleine sont choisis au campo entre la commission taurine et l’empresa. » « Entre » ?! Qu’est ce que cela veut dire ? Ensemble ou en se partageant la tache suivant les lots ? « Sur La Quinta, il ne faut pas oublier qu’un toro d’encaste Santa Coloma n’est pas celui de 600kgs que l’on a pu voir avec le bétail de Samuel Flores. Lui est bas petit, avec un museau carré et des petites cornes pointues. »

Là, c’est du lourd ! Et dire que j’ai été trompé pendant si longtemps ! On m’a fait croire sur les affiches que je voyais des lots de cet encaste et ils étaient armés large et aigü et possédait un trapio respectable. Et je découvre après plus de trente d’ans d’aficion que les vrais Santa Coloma, ce sont les petits gris aux pauvres cornes de ce mardi !

 

Questionnée sur cette présentation (M.S) fait plus simple, elle répond ainsi : « Si Thomas DUFAU ne pinche pas à son premier adversaire, il coupait une oreille qui lui permettait de sortir en triomphe ! » Voilà l’exemple même de la gestion style nîmois de notre arène : vous parlez trapio, armures et caste, je vous réponds oreilles et sortie à hombros.

 

 

Comme disait l’an dernier Geneviève Darrieusecq : « Qu’on n’oublie pas ce qu’elle nous amène en terme d’image ! »

 

 

Tout le problème est là Madame le Maire, tout le problème est là…

 

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 16:02

 

 

C’est un grand paradoxe de comparer la grande réserve, voire la résignation des aficionados par rapport aux discours officiels que nous servent pour la troisième année les bateleurs de la Madeleine.

 

La communication, voilà bien le seul triomphe annoncé au Moun. « Un événement chaque jour…Un équilibre parfait torista-torerista... » etc, etc. N’en jetez plus, la coupe est pleine ! Ce discours ridicule à force d’être excessif, fidèlement relayé par une commission taurine qui a pourtant du avaler tant de couleuvres, fait sourire.

 

Mais sourire dans le sens de la formule de Beaumarchais : « Dépêchons nous d’en rire de peur d’avoir à en pleurer ! » On en vient presque à regretter l’époque Chopera, aussi roublarde, moins cynique. Avant le dernier des trois actes, quel est le bilan ? La Madeleine a perdu le peu d’identité qu’elle avait, ou pensait avoir. Une Feria semblable à sa voisine, l’imagination en moins. Des toritos aimables et le JULI, stakhanoviste du succès. Dont on s’extasie dans la presse qu’il « invente » des toros ! Bien. Très bien. Et si l’on déplorait d’abord qu’il fut obligé les inventer, ces toros ! Comment ne se lasse-t-on pas de ces faenas interminables ? A priori, on ne s’en lasse pas et on peut déjà préparer les mouchoirs.

 

Après lui, quoi ? Ah oui, le « geste » de CASTELLA qui va toréer une corrida de Margé. Dont acte. Attendons pour voir si Sébastien va effacer tout ou partie de la triste image qu’il se construit depuis deux ou trois ans.

 

Reste l’alternative luxueuse du torero « de la tierra ». Une de ces affiches rêvées pour beaucoup de ses compañeros moins bien lotis. Souhaitons à Thomas d’en profiter, de faire taire les doutes que l’on pourrait émettre, d’amener un peu de fraîcheur dans une édition 2011.

 

Après ? Viendra l’heure de faire un inventaire de la gestion d’un duo, de s’interroger s’il a servi ou s’il s’est servi.

 

 

P.S. Pour ma part, je jugerai sur place vendredi, dimanche et mardi.

 

 

 

 

 

                                                                                              Bronco

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 20:37

 

 

 

 

Thierry et Velonero me donnent par leurs commentaires, dont je les remercie, l’opportunité de revenir sur le thème de l’attitude du public envers les toreros.

 

Disons d’abord que, si les tendidos n’étaient occupés que par les aficionados les plus acharnés, l’ambiance serait monacale, voire sépulcrale tant l’attitude générale de cette engeance est beaucoup plus réservée que celle des spectateurs plus occasionnels. On peut vérifier ce fait lors des novilladas de début de saison souvent aussi primesautières que des enterrements.

 

Revenons-en au sujet du débat. Et sur l’exemple précis de Robleño. Qu’a-t-il fait pour mériter des sifflets (voire des gestes beaucoup plus éloquents et c’est surtout ceux-là que j’ai voulu stigmatiser) ?

 

Personne de sérieux, et je pense en avoir rendu compte, ne contestera que Fernando Robleño ait été peu à son aise lors de cette faena. A sa décharge, et cela doit compter dans le jugement, les derrotes permanents du Cebada n’étaient pas de nature à mettre quiconque en confiance et surtout pas ce matador dont on sait que sa carrière ne se trouve pas dans son meilleur moment.

 

On s’acheminait donc dans un final sans peine ni gloire et, comme souvent dans ce cas, à une estocade au mieux habile, au pire à une de ces épées semi-basses qui passent désormais comme une lettre à la poste auprès du public pourvu que les « enteradores » soient efficaces, que le taureau étourdi daigne s’agenouiller rapidement et que le puntillero ne soit pas trop maladroit.

 

Au contraire de cette habitude, Robleño (j’étais bien placé pour le voir) est rentré droit pour cette estocade, pour un risque clairement assumé. Ce geste, assez rare en cette période plutôt faste pour les filous dans cet exercice, méritait d’être reconnu et célébré. Pas par une oreille j’en conviens volontiers.

 

Mais si le Président a commis une erreur, pourquoi la faire payer au matador ? Robleño, dont le profil de carrière  végéte, pouvait être légitimement heureux de ce cadeau inespéré. A Tudela, Ecija ou Colmenar Viejo, cela pouvait lui ouvrir des cartels et, dans cette profession, les places sont chères pour des toreros comme lui. Refuser l’oreille, ne pas faire la vuelta ? Seules des figuras pourraient se permettre ce luxe et on sait bien qu’elles n’ont pas ce genre de scrupules lorsqu'on les voit parader avec des oreilles de bazar face à des adversaires de format et d’armures indignes !

 

 

Voilà pourquoi j’ai très mal supporté la réaction d’une partie du public qui occupait les gradins vicois ce soir là. Que l’on conspue le palco, soit. Cela aurait eu le mérite de faire le distinguo entre l’appréciation du geste d’un torero qui a fait honneur, sur cette estocade, à l’idée que l’on se fait d’un matador par rapport à une réaction maladroite d’un Président.

 

 

J’aurais préféré, et c’est une démonstration de désapprobation aussi évidente, que les réfractaires à cette oreille, se tiennent les bras croisés. Histoire de signifier qu’on ne cautionne pas, mais qu’on respecte.

 

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 19:09

 

 

 

N’étant pas à Mugron (huit novillos, c’est bien trop long pour le cochon de payant qui, là comme ailleurs, à l’impression d’être élevé en batterie !), je prends le temps de revenir sur l’annonce des cartels montois.

 

La sémillante porte-parole a donc présenté la troisième mouture de la Madeleine version Casas. Qu’en dire ? Pas grand-chose et c’est là le plus terrible. Cette Feria parait se cacher derrière une affiche rutilante, à savoir Castella face à un lot de Margé que la rumeur annonce très respectable. Derrière ce cache-sexe, pas grand-chose, sinon un habillage habile pour tenter de remplir les arènes avec le Juli, l’alternative du torero local Thomas Dufau. Et comme garnissage les toreros de la casa Casas, re-Dufau pour conclure, avec des ganaderias dont nos voisins se régalent : Nuñez del Cuvillo, Samuel Flores et les désormais très civilisés La Quinta.

 

Et notre maire de s’esbaudir. Et le Président de la commission taurine d’avaler des couleuvres pour voler au secours d’une programmation si médiocre. L’identité montoise que se faisait fort de défendre le coûteux duo est définitivement enterrée. Les pancartes brandies au fond de la salle et les protestations peu audibles de quelques peñas seront emportées par les désarmants sourires de Marie : « Que voulez-vous, on ne peut pas prendre tous les toreros ! » Certes non, mais, hormis pour le public le moins averti, le choix parait pour le moins orienté. Quant à la présentation des lots, hormis les Margé susdits, on peut faire toute confiance…aux veedors du Juli et de Castella.

 

Depuis, les cartels dacquois sont parus et deux d’entre eux ; les Dolores Aguirre et les Victorinos correspondent à l’idée que l’on se faisait de la Fiesta brava à Mont-de-Marsan avant que l’affairiste et son égérie ne viennent faire de notre Plumaçon une quelconque placita où la profusion de trophées dévalués cache, pour les naïfs, la perte d’authenticité. Trois ans de toc et de com.

 

N’existe-t-il personne, dans l’entourage de nos édiles, pour leur faire prendre conscience de cette triste dérive ?

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 19:55

 

Cette fois-ci, c’est fini. Voilà plusieurs années que le processus de saturation s’insinuait. A l’issue du dernier spectacle de l’année dernière, nous avions pris la décision de ne pas assister à la novillada du samedi matin, avant d’apprendre qu’elle disparaissait du programme 2011, remplacée par une corrida, incluse, elle, dans l’abono.

Puisqu’il en est ainsi, voici venue la rupture entre une fidélité ininterrompue entre la Feria vicoise et nous. Pentecôtavic, malgré une tendance à l’auto-satisfaction parfois, malgré aussi quelques programmations curieuses par rapport à l’esprit de l’endroit, restait un rendez-vous incontournable qui nous a procuré des émotions extraordinaires de toutes sortes depuis plus de quarante ans.

Mais comment ne comprenez vous pas que deux corridas par jour, c’est trop. Que suivre avec attention douze combats, c’est usant. Que rester serré près de cinq heures sur une surface de béton étroite et inconfortable, c’est éprouvant. Qu’en vérité, la juste mesure pour un aficionado, c’est six toros par jour, point !

Au-delà, les impressions, les souvenirs se brouillent, la lucidité dans l’analyse en souffre. Cette Feria par trop resserrée en devient indigeste. Même si cette rupture me coûte, ce parcours stakhanoviste d’aficionado m’est devenu insupportable et j’y renonce.

Mon choix se portera donc samedi sur la corrida de Dolores Aguirre pour revoir surtout David Mora. Peu de regret de manquer Padilla dont je trouve sa répétition bien indulgente après une prestation pour le moins désinvolte naguère en ces lieux.

Une grasse matinée me sera permise dimanche. Je préfère de loin l’affiche des Escolar Gil en face duquel se trouvent trois toreros de qualité. Quant à la clôture, elle semble parodier dans cette Feria le jeu de « cherchez l’intrus » et je me satisferai d’en lire le compte-rendu.

 

Avec mes regrets et en toute aficion, suerte pour l’édition 2011 !

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