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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 21:31

C’est la composition de la « copita »que dégustait Pedrin Sevilla, une heure avant le paseo de la novillada de Mugron.

Plutôt surpris de prime abord, j’ai compris plus tard que ce vieux routier des ruedos avait pressenti que ce cocktail lui donnerait la patience ou lui procurerait une légère somnolence bien utile pour supporter le spectacle de l’après-midi.

 

J’aurais du me méfier, à la lecture de la plaquette distribuée, d’un passage « …EL VELLOSINO…ganaderia…prisée des figuras comme Morante de la Puebla. » qui sonnait très vrai à l’issue de la tarde tant ces animaux présentent une mansuétude propre à plaire au protégé de Rafaël de Paula. Mais ce jour à Mugron, le « duende » de Morante n’habitait pas les toreros, loin de là.

 

Entré avec une file 5 soleil ( 24€ ), j’assistai au spectacle en contra-barrera grâce aux nombreux absents que je remercie sans pour autant leur donner tort. Nous voilà partis pour un défilé de six animaux d’un gabarit bien modeste et d’armures à réjouir toutes les cuadrillas lors du sorteo.

De plus, le ramage correspond au plumage et chez VELLOSINO, on sait se tenir en piste : comportement de carreton juste mâtiné de quelques petites scories sur l’autre corne, histoire de donner le change. De toute manière, c’est sans conséquence puisque les toreritos, voyant cela, n’insistent pas et s’empressent de revenir sur la corne idéale qu’on pourrait utiliser à l’infini si le président, de guerre lasse, ne faisait pas sonner l’avis.

 

 

Et pourquoi en faire plus puisqu’il ne se trouva pas un aficionado pour protester sur le manque de trapio ou sur des cornes scandaleusement abîmées ou sur la nonchalante médiocrité des toreros du jour ?  

 

Donc, Olivia SOTO prit bien soin de ne pas se salir le costume face au premier faiblard et dut donner deux cents passes face au quatrième, un novillo mécanique. Vers la cent cinquantième, voyant que toute l’arène s’endormait, y compris sa cuadrilla, et que le président n’avait pas donné la musique, il mit un genou en terre ce qui fit se réveiller quatre personnes lui signifiant que le mauvais goût avait des limites. Un pinchazo précédait juste l’avis et une entière tomba avant un silence éloquent décourageant le torero-témesta d’esquisser un simple salut.

 

Ruben PINAR, eut le mérite de garder debout un faiblard qui n’avait pourtant reçu qu’une pique symbolique. Devant ce novillo mou et imbécile, ne parlons pas de se croiser, il suffit de donner des passes, de planter une épée contraire et en avant. Deux tourniquets de péons plus loin, l’animalicule se couche et l’oreille tombe.

 

Des séries de redondos interminables, parfois estimables face à une corne droite idéale, un essai à gauche où le novillo se permet de protester un peu (pas grave, on n’y reviendra pas) Un triomphe de pacotille était entrevu mais la justice immanente veillait (2 pinchazos, demi-épée en avant et quatre descabellos). Mais à Mugron, on n’est pas chien, vuelta quand même…

 

EL SANTO reçoit un troisième qu’on aurait pu croire prévu pour une corrida de rejon ! Toreo de cape électrique mais sans lueur, appliqué mais très prudent à la muleta, gaffeur à l’épée (atravesada…). Il hérite pour terminer du seul animal possédant une charge encastée (une erreur de sélection de l’éleveur ?). Trop brusque et pas en confiance, le pontois ne s’accordera jamais vraiment avec son adversaire. Conclusion laborieuse : un pinchazo, un tiers d’épée et une entière. Un salut poli était envisageable. C’était sans compter avec le « kop » du torero. J’ai compté quarante ou quarante-cinq mouchoirs plus quelques vociférations de ceux qui trouvaient la pétition déplacée. Et, en toute logique…une oreille vidéo-gagesque tomba du palco.  

 

Notons quand même que les organisateurs eurent un éclair de lucidité et le trophée prévu pour le triomphateur resta « desierto »…

 

 

 

 

 

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