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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 20:22

 

 

Il n’y a rien de plus cruel que les bons toros. Ils constituent un terrible révélateur de la valeur d’un torero. Dimanche à Rion-des-Landes, quatre bons, voire très bons exemplaires de VALDEFRESNO ont joué ce rôle. Un torero en est sorti accablé, un autre grandi.

______________________

  

Le lot d’erales frisait comme toujours le statut de novillos à un mois près pour la moitié d’entre-eux, l’un à deux mois près, les deux autres étant nés en février 2005. Même si l’on a déjà vu plus impressionnant dans ces arènes, les trois derniers, et surtout le dernier dépassent ce qu’il est habituel de voir dans cette catégorie de spectacle. Les armures étaient en rapport sauf pour le dernier, playero.

  

Un bétail de grande qualité pour les deux-tiers du lot, seuls les deuxième et cinquième étant plus courts et compliqués de charge

  

La palme (et la vuelta méritée) au sixième aux assauts inlassables, nobles et encastés.

 

N'en rajoutons pas sur Patrick VILLEBRUN tant on imagine qu’il doit être lui-même en plein doute après sa prestation. Il a du faire cent cinquante ou deux cents passes sans susciter autre chose qu’une indifférence polie. L’absence de transmission, ce toreo sans aucune profondeur, aucun sentiment, représente le pire des malheurs quand on s’habille de lumières. Faena soporifique face au premier très noble mais un peu distrait. Deux demi-épées et un descabello pour terminer.

Début façon Castella pour tenter d’animer mais la faena s’éternisera sans faire l’économie de quelques accrochages de muleta face à un animal d’une bonté confondante. Et une fois encore, final très médiocre : pinchazo, demi-épée contraire, pinchazo et cinq descabellos. Cette novillada ressemblait à un enterrement de première classe pour le nîmois. Donner des passes, ce n’est pas toréer.

  

Pablo LECHUGA est passé à peu près inaperçu lors de cette novillada, mais il peut faire valoir des circonstances atténuantes. Un premier adversaire qui freine dans la cape, à la tête très agitée à la muleta à gauche, il améliorera la charge ensuite montrant des qualités techniques certaines. Comme l’animal se montre également rétif à droite, l’ambiance est tristounette, surtout que l’engagement final ne réchauffe guère : ¾ d’épée en arrière, pinchazo, cinq descabellos.

Le cinquième sort aussi médiocre à la cape. Ensuite la faena sera un peu décousue, quelques moments intéressants à gauche mais la faiblesse de l’animal, qui, pour ne rien arranger, s’était planté les cornes dans le sable à la cape, lui confère des défauts. Pour affadir le tout, il pleut, et le final est aussi gris que le temps : deux demie-épée et deux descabellos.

  

Habit de lumières fatigué, bas usés, la tenue de CALITA fait peine par rapport aux superbes «trajes» de la plupart de ses compañeros. Mais il n’y a que là qu’il souffre de la comparaison. On avait vérifié à Roquefort que le garçon avait de l’autorité et du recours mais là, avec des adversaires de qualité, il a pu démontrer des qualités de torero au-dessus de la moyenne. Une première faena allurée et templée, adaptée à la faiblesse de l’adversaire, ce défaut nuisant à l’intensité du travail réalisé, mais permettant quand même, après un pinchazo, une entière un peu tombée et un descabello, de couper une oreille.

De plus, le mexicain a du pundonor. Secoué par le cinquième a qui il réalisait un quite, il se relève aussitôt pour le terminer.

Face au puissant dernier, il se mettra au (haut) niveau du novillo, offrant au public des séries à droite et à gauche avec un toréo profond, mandé, templé, avançant la muleta loin devant pour embarquer et guider la charge avec fermeté et suavité. Un régal. Une entière portée avec décision mais trop basse pour couper les deux oreilles. Pas grave, l’excellente impression laissée est bien plus importante.

 

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