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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 10:59

 

Chronique de la corrida vicoise du 26 mai 2012

 

 

 

Voilà bien longtemps qu’à Vic, comme en bien d’autres lieux, on a abandonné la mention du poids sur les pancartes annonçant les taureaux.

Le public évalue donc lui-même cette donnée à la sortie de l’animal, ce qui n’est pas aisé et ne suscite que rarement des réactions. Sauf, comme hier, lorsque le décalage avec la norme habituelle apparaît par trop évident. D’où les protestations lors des sorties des deuxième et quatrième ESCOLAR GIL, tristement efflanqués et franchement imprésentables pour le ruedo vicois. On s’interroge pour comprendre comment les responsables locaux ont choisi et laissé embarquer un lot aussi disparate comportant deux exemplaires de trapio respectable et deux autres de si pauvre aspect. Et, pour couronner le tout, la sortie initiale du sobrero, très massif, fit passer le deuxième  pour un eral.. Il n’y eut donc personne pour penser à ce désastreux effet de contraste ?

 

________________

 

 

 

Ambiance un peu particulière autour des arènes et en ville ou quelques festayres essayaient de manière un peu pathétique de faire croire que la fête pouvait perdurer malgré sa suppression. Les visages désolés des restaurateurs et limonadiers prouvaient le contraire.

 

Les aficionados avaient leurs aises sur les tendidos remplis aux 4/5éme. Temps agréable, les conditions étaient tempérées sauf pour le maire qui entendit une forte bronca en remettant la clé à l’alguazil. La déchirure locale persiste.

 

On annonce au micro la sortie du sobrero d’EL RISCO en lieu et place d’un ESCOLAR GIL blessé.

 

C’est un tio cinqueño qui déboule, armures en rapport ! Faible des pattes avant bien qu’il ne se livre guère dans la cape. Il cherche à désarçonner le picador par des coups de tête. Lors de la seconde rencontre, il pousse avec la tête puis sort seul. Le FUNDI étudie l’adversaire puis donne une série à droite où le toro s’engouffre avec allant. A gauche, il se retourne vivement et jette les pattes. Deux autres séries démontreront que la technique du matador est encore présente mais si le toro s’est rendu, ses forces s’en sont allées et il faut conclure, par deux-tiers d’épée et un descabello. Salut au tiers.

 

 

Sort donc une « carte à jouer » qui provoque un murmure interloqué sur les gradins. Le picador se montre très précautionneux dans deux rencontres bienveillantes.

Dans la muleta de ROBLEÑO, le toro charge sans caste et à mi-hauteur. Les efforts du torero ne suscitent donc qu’un intérêt poli Une entière décidée et desprendida.. Salut au tiers pour le matador, sifflets pour le torito.

 

 

Sergio AGUILAR reçoit un rondouillard qui sort avec vivacité. Toreo de cape élégant par parones conclu par une jolie rebolera.

Le toro fait bonne impression lors de la première pique mais ne pousse que par à-coups et sort seul de la seconde. Il ne se prête guère aux banderilles et confirme ses mauvaises manières lors de la faena : il ne se pare pas, reste tête haute et refuse de mettre la tête dans la muleta. Le matador ne peut arracher qu’une série à droite et deux ou trois naturelles avant d’expédier le manso d’une fort laide épée très basse, en avant et verticale. Silence.

 

 

Quand arrive le quatrième, sosie du deuxième en gabarit, le public passe de l’apathie à la colère et l’ESCOLAR est longuement protesté. Le gag d’un picador s’éjectant lui-même du cheval distrait le courroux populaire, d’autant plus que l’animal s’avère d’une grande noblesse, chargeant suavement, le mufle caressant le sable. Le FUNDI exploite bien ces qualités, avec notamment une jolie série à gauche. Mais, à trop vouloir allonger la faena, il s’embrouille, un désarmé, des approximations face à un toro se décomposant et voila une conclusion laborieuse : Deux pinchazos, un descabello. Salut au tiers. Le dernier ?

 

 

Le beau cinquième ESCOLAR affiche ses origines Saltillo. ROBLEÑO réalise quatre superbes véroniques pleines de garbo auxquelles le public ne fait pas assez cas. Le toro fait d’intenses efforts pour désarçonner le picador. Pousse peu dans la seconde rencontre où la pique est vite relevée.

Les banderilleros pratiquent le « jeté » de palos et l’on passe à la faena longue, muleta à mi-hauteur pour ne pas « obliger » le toro et l’économiser. Séries élégantes, fluides, enchaînées. Le tout de très bon goût sans émotion. Pour finir, l’animal n’ayant plus guère de passes, toreo de porfia lassant. Après un tiers d’épée, une bonne entière d’effet rapide. La pétition est importante mais non majoritaire. Le Président refuse justement l’oreille et le maire trouve un compagnon de bronca.

 

 

Le dernier toro est très beau. Sur un cite à la cape, il fonce sur Sergio AGUILAR qui en sort sonné. Comportement de manso de gala, sautant comme un cabri pour s’enfuir des deux premières rencontres avant de prendre une pique dans la zone de sa sortie. Le matador prend la muleta. Au troisième cite à gauche, le manso sournois lui fonce dessus et le soulève sans mal. Il convient d’abréger, ce que fait AGUILAR de manière très prudente : trois pinchazos et six descabellos.

Deux heures et quart. Vu du balconcillo ombre : 57 €

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