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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 21:43








Frustrant !

   

On a connu une époque où des novilleros limités se battaient comme des maletillas face à des adversaires de peu de garantie. A présent, des garçons rodés et comme déjà saturés réalisent un toreo aussi stéréotypé que superficiel à des animaux de classe. Cette évolution a de quoi franchement agacer.

 

Hier, dans des arènes bien moins garnies que l’an dernier, (déception de 2007 ? Crise du pouvoir d’achat ? Concurrence bayonnaise ? ) sortirent au moins trois novillos qui offraient des possibilités de succès. Seulement trois oreilles, bien généreuses à mon goût, sont tombées.

Et, à chaque fois, les novillos de BUCARE furent bien au-dessus de leurs opposants, je n’arrive pas à me faire à ce gaspillage.

 

 

Mario AGUILAR est le plus critiquable. On ne lui fera pas trop de critiques sur le combat (on parlera plutôt d’assistance à handicapé) livré au GALLON de gabarit très modeste et qu’un souffle de brise aurait renversé. Il usa de métier pour le tenir debout et corriger les agitations de tête dues à sa faiblesse. Bien réalisé mais terriblement soporifique.

 

Le BUCARE qui sortit en quatrième position n’avait pas de problème de pattes lui et une bonne charge dès l’entame. Il prend deux piques sans grande passion pour l’exercice, se montre compliqué aux banderilles et les difficultés sont terminées. La faena démontrera une charge d’une grande noblesse sans mièvrerie, qui ne baissera pas de niveau jusqu’au bout. Et en face ? Un triste sire qui se contentera de tirer des lignes à droite et à gauche, honteusement profilé ; une attitude méprisable face à tant de loyauté chez son adversaire. Une seule fois, il dut se rendre compte de cette escroquerie et donna une série à gauche en se croisant. Puis, il revint à sa marginalité sans scrupules jusqu’à l’estocade portée avec foi mais qui ne méritait pas une oreille compte-tenu du gâchis qui précédait.

 

 

Encore une rouste pour Javier CORTES qui devrait s’inquiéter de ne pas dilapider son capital chance. Son premier cornée à droite et prend une pique en chargeant par à coups. Long quite et grande désinvolture pour demander le changement. Un zeste de déférence ne nuirait pas à ces gamins ! La faena débutera plutôt bien, par doblones élégants, puis à gauche, le toro humiliant bien de ce coté. C’est plus court et moins noble à droite mais praticable cependant. Mais le novillero perd le fil, s’embrouille, la faena perd de l’intérêt, le public se lasse la conclusion médiocre aurait dû limiter la sanction à un salut mais le péon marmonne à son torero de se lancer pour la vuelta. Il l’écoute. Les quelques protestations initiales sont couvertes par les applaudissements d’un bien gentil public.

 

Superbe novillo cardeño bragado avec beaucoup de blanc sur le frontal. Il réfléchit entre les passes de cape. Il prend deux piques sans grand style. Il montre de la vivacité aux banderilles, tout en étant compliqué à placer. Après, comportement très bizarre : à droite, il passe et à hauteur du torero, s’arrête, tête haute, regardant partout sauf la muleta. On songe bien sûr à un problème de vue, sans certitude toutefois, ce défaut n’étant pas perceptible auparavant. A gauche, autre musique : premier essai se transformant en dégagement au loin en voltereta et piétinement spectaculaire mais sans conséquences. Il n’y aura donc rien à espérer, sinon expédier ce démon en enfer, ce qui se déroulera péniblement : quatre entrées et neuf descabellos.

 

 

Quant à Santiago NARANJO, son triomphe me laisse perplexe. Il ne s’agit pas de remettre en cause sa volonté. Je connais ce novillero depuis une bonne impression au bolsin de Bougue, puis une saison de n.s.p méritoire et à présent une deuxième saison de piquées. Mais je ne le vois pas vraiment progresser. Peut-être torée-t-il peu ? L’an dernier, il se montra dépassé, cette année il s’en sort grâce à deux novillos de qualité. Le troisième le déborde à la cape. Un désarmé à la fin. Sans nullement briller, ce novillo prend trois piques en donnant force coups de tête. Aux palos, deux paires « ferreiresques » et une troisième exposée, au balcon. Dans la faena, le toro montre une noblesse mâtinée d’un genio qui pertubera le novillero qui, visiblement, ne possède pas les solutions techniques. Fin laborieuse.

 

Le sixième est un novillo-toro à la charge vibrante. Encore un désarmé pour le petit Santiago au capote. Deux piques où le novillo fait assez bonne impression. Aux banderilles, NARANJO donne le sentiment qu’il est toujours en danger. La troisième paire est cette fois encore la plus spectaculaire à défaut d’être parfaite. A gauche, le BUCARE se montrera excellent. A droite, il défile tête assez haute et plus court de charge, sans vice cependant. La faena présente des séries de naturelles pas transcendantes mais plaisantes et à droite, moins de qualité bien sûr vue la charge à mi-hauteur. Notre Santiago utilisera, comme au novillo précédent, ces expédients comme s’accrocher au flanc et tourner avec l’animal pour se sortir de positions à son désavantage. Cette faena manque de rigueur, de lié, de précision. Deux poursuites peu flatteuses du novillero par son adversaire avant la mise en place. L’épée est un peu tombée mais le cœur y était. Deux oreilles immédiates d’un palco très bienveillant. Même le public était interloqué, c'est dire !

 

 

 

 

Retenons en positif un orchestre de qualité. En négatif, une poussière donnant dans les gradins un « grain » hamiltonien au spectacle. L’étroitesse de la piste rendant le tiers des banderilles, non seulement malaisé, voire périlleux. Quant au tercio de piques, ce fut une consternation de bout en bout. Imaginez un piquero dans un coin (ce n’est pas une image dans cette placita !) qui reçoit le novillo au détour d’un capotazo, sans la moindre mise en suerte ! Une mascarade proprement scandaleuse qui n’a pas paru choquer l’alguazil en tournée d’adieu…Enfin !

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commentaires

B
rien...sinon qu'il est difficile de s'exprimer dans une boite d'allumettes.
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V
L'orchestre était la pena al violin de Samadet ........
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