Il est vrai Fred qu'une part des personnes présentes aux arénes n'y vient que par un effet de mode , voire de snobisme . On l'a vérifié il y a des années à Nîmes ou il était trés bien vu de figurer dans les tendidos ( les plus bas et à l'ombre s'entend...)

Mais cette pseudo-aficion n'a pas de constance et s'évanouira  pour des occupations plus en vues quand le vent de la vanité tournera .

Sur ce que tu considéres comme un plagiat de la culture hispanique , il faut nuancer . Bien sûr qu'une frange marginale cultive des faux-semblants dans les Ferias . Pour autant , pour reprendre les paroles de C. Nougaro , l'"Espagne pousse ici sa corne" dans l'esprit et le ressenti des aficionados .La proximité géographique et humaine n'est pas artificielle .Et pour les enfants des écoles ,au désespoir de leurs maîtres, "taureau " s'écrit tout naturellement "toro"...

 Si je n’ai pas regardé la triste « Arène de France » de Stéphane Bern, j’ai en revanche prêté attention aux commentaires écrits sur les forums concernant cette émission.

Et j’ai vérifié, sans surprise, que les intervenants « anti » brillaient par leur dialectique coutumière, où règnent l’insulte et l’outrance. (Bas) morceaux édifiants que je retranscris dans leur orthographe originale pour ne pas trahir leurs auteurs :

«  La teaureaumaffia, c’est un groupe de types alcooliques et avinés à souhait, que la vue du sang rend fou, déchaîne dans les arénes où ils aiment se concentrer…La taureaumaffia tient par les c…les politicards régionaux pour assouvir son besoin de beauferies avec pour prétexte une pseudo tradition… si l’un d’eux veut interdire ces stupidités, il saute aux prochaines élections.

Les types qui cautionent ces stupidités d’un autre age ont un don tout particulier pour la langue de bois, la désinformation et autres foutages de gueule…des arguments à 0,37 € pour tenter de sauver leur défouloir pour beaufs en manque de sang.

On pourrait rétablir une ancienne tradition…lacher les pro corridas parmis les lions dans les arènes…pour que les animaux puissent jouer eux aussi. »  

Sans commentaires. Il y a des jours où l’on se sent vraiment soulagé d’appartenir à l’autre camp …

Comme le disait avec pertinence un aficionado, la différence fondamentale entre les « pro » et les « antis », c’est que les premiers admettent que l’on puisse ne pas apprécier les corridas alors que les seconds se refusent, par facilité intellectuelle je présume, à s’interroger sur les raisons qui peuvent pousser tant de personnes ni plus ni moins inhumaines que le reste de la population, à se rendre aux arènes.

Une novillada de Samadet décevante, un ersatz de spectacle à Mugron, Garlin où je n'ai pu me rendre sans, au lu des compte-rendu, trop le regretter, voilà un début de saison ne laissant qu'un enthousiasme mesuré et où les choses les plus intéressantes se déroulèrent plutôt le matin, lors des sans-chevaux. Ce qui n'est pas vraiment nouveau, ce spectacle présentant depuis assez longtemps, le meilleur rapport qualité-prix.

On peut espérer un vrai démarrage dans les semaines à venir avec la journée du 1er mai à Aire (NSP du matin et novillos d'ANTONIO BAÑUELOS dont on attend avec intérêt la sortie l'aprés-midi) et le Bolsin de Bougue le week-end suivant. Pour ces quatre spectacles, compte-rendu à venir.

La petite chaîne est devenue grande. Il s’agit d’« Alegria » qui, sortie de son influence géographique limitée en rejoignant ses sœurs du câble et du satellite, a désormais acquis une notoriété nationale.

En regardant ce jour une rétrospective de la Feria dacquoise 2006, j’ai constaté que, désormais, piques et estocades ont disparu de l’écran. Le politiquement correct a eu raison de la réalité de la fiesta brava. Faut-il le déplorer ou considérer qu’il s'agit là d’une concession obligée à la sensibilité des téléspectateurs non-aficionados ? Chacun jugera…

On apprend ce jour le décès de Miguel Marquez. Un infarctus a  eu raison de celui pour qui l'on a tremblé si souvent, ému par sa petite taille confrontée à de si grands toros. Intérieurement, la question était récurrente en début de faena : "Comment va-t-il arriver à tuer son toro ?" Et il y parvenait toujours, souvent bien, toujours dignement pour ce que je m'en souviens. Un torero peut-être pas pour l'histoire, mais certainement pour le respect.

Son coeur, sur lequel les toros n'avaient pas eu prise, l'a trahi . Adios Miguel, la valeur ne se mesure pas à la toise .