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Articles RÉCents

31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 19:54

 

La scène se passe au quatrième toro de J.J PADILLA. Le matador s'est mis à dos une partie du public vicois. Il décide donc de ne pas poser les banderilles et confie ce tiers à sa cuadrilla. MORENITO D'ARLES, dont on connaît les qualités pour l'exercice cite, entame sa course et , délibérement,cyniquement, pose une seule banderille.

L'autre banderillero plante deux "palos" tout à fait normalement. MORENITO, pour la troisième paire, exécute le même simulacre insultant sous une bronca trop légére à mon avis !

Peut-être conviendrait-il de rappeller à ce torero la notion de conscience professionnelle. Lui rafraîchir les idées en lui remémorant que, en castillan, le public, qui paye fort cher pour s'asseoir sur les tendidos, s'appelle le "respectable", et que, s'il vit de sa passion, c'est grâce à lui.

Une telle conduite constitue une offense pour l'arène et les organisateurs, il déshonore la profession des subalternes.

Va-t'en et ne reviens jamais à Vic MORENITO, sauf à t'excuser de ton attitude scandaleuse !

 

____________

 

 

Le reste relève de l'anecdote. Les six toros de CHARRO DE LLEN, énormes, laids et pesant de comportement ne suscitèrent que l'ennui. Sans possibilités ou presque à la cape, ils furent court de charge , sans caste, marchant, ne se fixant pas à la muleta. Pénibles, voire difficiles mais sans intérêt. Médiocres aussi et mal piqués à l'exception remarquable du cinquième, brave, qui permit le seul moment vibrant de la soirée avec une très forte ovation au piquero dont le matador eut le mauvais goût de ne le pas faire saluer...

 

Que J.J PADILLA est détestable lorsqu'il se comporte avec une telle désinvolture ! Il ne fit rien de bien de l'après-midi, se mit l'arène à dos par ses attitudes "je m'en foutiste". La seule chose positive à retenir fut son action pour rentrer le toro laissé vivant par SAVALLI alors que la cuadrilla de l'arlésien, discutant dans le callejon, ne se entait visiblement pas concernée.

LOPES CHAVES devait penser à autre chose. Vulgaire, profilé, mobile, honteux à l'épée, sa réputation de "valiente" en prit un sacré coup !

Un désastre salutaire pour Medhi SAVALLI ? Je l'ignore mais cette l'impression de désarroi pathétique que laissa le français ce soir sera difficile à oublier. De la cape à l'épée en passant (oui , même là !) aux banderilles, on ne vit qu'un torero perdu, sans la moindre confiance, sans volonté ni même fierté. Simple "bâche" ou mise en évidence des lacunes d'un torero à l'ascencion trop rapide et sans recours ? L'avenir nous éclairera mais cette démonstration d'impuissance suscitait plus la pitié que la colère...

 

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 18:59

 

...à tous les sens du terme d'ailleurs ! 12° à 10.30 H, averses et rafales de vent. La pluie se mit à tomber plus drue à la fin du premier novillo, ce fut ensuite un abat d'eau terrible durant un quart d'heure, ce qui transforma le rond en véritable cour de ferme. On pensait que le spectacle serait interrompu mais la pluie cessa et le soleil revint jusqu' à l'amorce du sixième novillo où l'averse reprit sérieusement.

Sur la demi-arène qui avait bravé les éléments, une partie se replia vers les gradins couverts, une petite minorité se réfugia dans les couloirs durant les grains. Pour ma part, je restai stoïque sur mon tendido soleil ...(32 €) mais ma prise de notes en fut trés affectée.

 

Il aurait été bien dommage que ce lot d'ADELAÏDA RODRIGUEZ soit privé de sortie tant ces novillos se montrèrent encastés et de nature à permettre le succés à ceux qui surmonteraient appréhensions et conditions impossibles pour triompher. Les deux premiers furent extraordinaires, avec une charge inlassable, à la fois noble et agressive. On donna la vuelta au premier, le deuxième la méritait aussi. Le troisième était plus reservé, le quatrième, mansote et compliqué dans la muleta. Le cinquième, de gabarit de toro, se défendait avec de violents coups de tête. Le sixième enfin, plutôt tardo, ne se montra noble que vers la fin de la faena.

A noter que ces novillos ne servaient pas à la cape, et qu'hormis le très brave cinquième, leur comportement aux piques laissait parfois à désirer.

 

 

José ADAME fut excellent à ses deux novillos, profitant de l'extraordinaire allant du premier pour dessiner des séries toujours élégantes et parfois profondes. Estocade fulminante pour deux oreilles incontestables. Face au compliqué cinquième, il mit en évidence ses qualités de lidiador et son honnêteté professionelle. Il tua très proprement et méritait la vuelta dont il fut injustement privé par quelques imbéciles siffleurs bien à l'abri, incapables d'apprécier ce qui se jouait en piste. Ajoutons qu'il se montra précis et serein dans la boue pour banderiller. 

 

Je n'apprécie que modérément le toréo du SANTO. Je n'en suis que plus à l'aise pour dire que le torero landais méritait ce jour sa sortie " à hombros" tant il se montra décidé et à la hauteur des circonstances. Toréer un novillo  de respect, dans la boue, sous une pluie battante et glaciale constitue une performance digne de respect. Qu'il n'ait pas été à la hauteur (si haute !) de ce novillo n'est que secondaire tant les conditions étaient inhumaines. La joie de toréer un tel adversaire  était communicative.

Le cinquième était plus lourd et bien plus armé que de très nombreux toros que nous verrons dans les Ferias de cet été. De plus, il se montra violent, chargeant tête haute et se défendant. Le SANTO s'arrima pour une faena de combat dont il ne sortit pas vaincu. Un pinchazo risqué et une estocade valeureuse face aux impressionnantes armures pour conclure une prestation qui grandit ce torero.

On regrettera que Marco LEAL sorte bredouille de cette matinée tant il montra lui aussi de l'envie. Il eut la malchance de tomber sur le lot le moins propice au succès. En allongeant trop ses faenas et surtout handicapé par une maladresse insigne à l'épée, il perdit tout le bénéfice de faenas qui eurent de bons moments surtout face au sixième dont il extirpa au bout de ses efforts de réelles bonnes séries  des deux cotés.

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 17:28

Les toros de MARGE sont d'une rare beauté. Variété des robes (cf. photos), finesse d'allure, armures impressionnantes, ils firent beaucoup d'effet à leur sortie. Pour ceux qui avaient vu les lots sortis l'an dernier dans le sud-ouest, cette présentation ne consituait pas une surprise.

 En revanche, on eut une heureuse surprise en constatant qu'ils avaient gagné en solidité de pattes. Hormis les deux derniers montrant quelques signes de faiblesse, ils prirent des piques souvent avec une bravoure teintée de violence, parfois avec une mansedumbre compensée par de la caste. Seul le deuxième se montra manso de catégorie face aux picadors. Le comportement fut assez homogène. Ces toros ne permettaient pas grand-chose à la cape, ne s'engageant pas et ne répétant pas, hormis le sixième. Comportement correct sans plus aux banderilles. A la muleta, des complications et des charges requérant de l'engagement et de la technique pour parvenir à bâtir une faena. Et comme un seul matador possédait en ce jour ces deux qualités, le résultat fut maigre...

 

Je ne méconnais pas les états de service, ni le succès de l'an dernier ici même de Luis Miguel ENCABO. Pourtant, je ne parviens pas à me départir d'un soupir de dépit quand je le vois dans les arènes. Pâle, triste, précautionneux, il produit sur moi un sentiment d'ennui profond. Lorsqu'il est, trop rarement, décidé, ses prestations sont supportables mais quand il retombe dans sa léthargique prudence , le temps paraît vraiment trés long. Imaginez alors quand il pleut ! Faenita superficielle et mal conclue face au premier. Il paraissait décidé en brindant le quatrième mais l'on dut se contenter de trois bonnes naturelles et d'une bonne série à droite. Un avertissement à gauche et des réticences à répéter les charges firent partir la faena en quenouille. Un bajonazo refroidit définitivement l'ambiance.

 

Traitons rapidement de la prestation désemparée de FANDIÑO qui sécha (si l'on peut dire...) devant deux adversaires compliqués, en tout cas bien trop pour lui. Dans ces circonstances, le mieux est d'être sobre et digne. Ce ne fut hélas pas le cas.

Restait un torero. Un vrai. Un qui ne cherche pas les effets faciles. Lui non plus ne sourit guère mais c'est parce qu'il  porte sur sa figure la tragédie historique de la Fiesta Brava, pas l'ennui. Passes par le bas genou plié pour entamer ses faenas. Cites de trois-quart, muleta en avant, poignet guidant le toro et le ramenant pour la passe suivante, sincérité, sobriété, élégance évidente du toréo classique et vrai. La démonstration de la différence entre toréer et donner des passes. Cela parait si simple et cela est si exigeant.

 

En somme actuellement il convient pour beaucoup de toreros d'éviter de toréer en même temps que CRUZ...

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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 19:38

On peut s'interroger sur l'avenir de la corrida-concours, en l'état actuel des ganaderias disponibles, tant les éditions se suivent et se ressemblent dans la médiocrité.

Commençons par le positif : la présentation. Il y eu du poids et des armures. Après...pas grand-chose et un intérêt allant s'amenuisant d'autant plus que le moins mauvais des toros fut le premier. La décision de ne pas remettre le prix s'avéra fort sage.

1- Le FRAILE suit bien la cape mais laisse entrevoir de la faiblesse. Il prend trois piques en chargeant avec spontanéité et en poussant avec conviction. Il est meilleur que le FUNDI pendant le tercio de banderilles (ce qui n'est pas une vraie performance), puis se montrera noble sans alegria durant la faena où le torero ne peut guère baisser la main sous peine de faire chûter le toro. Il raccourcira sa charge et s'avisera en fin de faena. FUNDI sérieux avec une bonne série à gauche. Epée bien portée d'effet  immédiat. Oreille de raison.

2-Le JUSTO NIETO court les barrières à la sortie et jette les pattes dans la muleta. Quatre rencontres à la pique prise sans style et sortant seul des trois dernières consistant en de simples contacts et non en vraies piques (animal faible tournant le sabot). Répond aux cites des banderilles mais ne les poursuit pas. Charge molle et niaise dans la muleta maniérée et profilée de VILCHES. D'où un ennui profond dont les torts sont partagés entre toro et torero.

3- Le VALVERDE sort en soufflant comme une forge. On apprendra plus tard q'une thrombose de la veine cave en était la cause. On lui pardonnera donc, post mortem, une réticence dans la cape, un tercio de piques modeste et un passage écourté aux palos. Mettons au crédit du malade des éclairs de classe dans ses charges à gauche. Ce qui permit à LESCARRET de se montrer à son avantage de ce coté. Hélas pour Julien, une mise en place très longue et deux entrées ne permirent qu'un salut fort applaudi.

4-L'ADELAÏDA RODRIGUEZ s'engage fort dans la cape en se retournant sèchement à droite. Energique dans deux piques, il ennuie, avertit, puis décourage rapidement le FUNDI .Toréo de mise en place et conclusion habile.

5-Le SANCHEZ FABRES réalise une sortie spectaculaire, tentant de dévorer tout cru celui qui lui avait posé la devise. Ce n'était que de l'esbrouffe car il se montrera ensuite manso, andarin, une vraie calamité. Et comme VILCHES préfère nettement le calme et la volupté, on finira avec une horrible atravesada que l'on voit chez les débutants des écoles taurines.

6-Le ANGEL NIEVES est un gros lard qui s'épuise dans la cape et s'écroule au contact avec le cheval du picador. On fera deux autres simulacres pour préserver son amour-propre. Vexé peut-être, il tentera de donner le change avec des charges sans conviction qui laisseront LESCARRET désabusé .

 

 

Quant au public, il pensait surtout à positiver : "Il aurait pu pleuvoir..."

 

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 22:22

Lundi 28 mai 2007. Feria de Vic-Fezensac .

Compte-rendu technique

Le matin à 10.30H. Demi-arène trempée et transie par un déluge venteux mais passionnée par un spectacle prenant de bout en bout. Six novillos de ADELAÏDA RODRIGUEZ, les deux premiers excellents (vuelta posthume au premier), tous intéressants.

Joselito ADAME brillant (deux oreilles et salut au tiers) ; EL SANTO  admirable (oreille et oreille) ; Marco LEAL très respectable (silence et applaudissements).

L'après-midi à 17 H. Des rangées vides. Succession d'averses et d'éclaircies. Six lourds et laids toros, compliqués au mieux, imbuvables au pire, sans caste dans l'ensemble.

Juan José PADILLA désinvolte (Sifflets et Silence) ; LOPES CHAVES vulgaire (Silence et Sifflets) ; Medhi SAVALLI en déroute (Silence et Bronca après trois avis).

Il y a beaucoup de choses à dire en bien de la novillada et en mal, voire très mal de la corrida. Le compte-rendu complet et les sujets de colère à suivre bientôt ...

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 08:03
SAMEDI 26 MAI 2007. FERIA DE PENTECÔTE .VIC-FEZENSAC.
 
 
SAVOIR DOUTER…
 
 
 
J’ai toujours considéré avec beaucoup de circonspection les détenteurs de certitudes dans la vie en général, sur les tendidos en particulier. La corrida d’hier m’a encore appris que, plus on avance en aficion, moins on est certain d’avoir absolument tout compris et qu'il n'est pas honteux de douter, du moins est-ce mon cas.
 
__________________ 
 
Faux « lleno »Temps désespérant de grisaille, pluie légère au paseo et durant la première partie de la corrida, vent gênant pour les toreros et réfrigérant pour les tendidos. 2h15 de spectacle. Vu de la file 1 du tendido soleil (façon de parler), 51 €.
 
6 toros de « BARCIAL » (Salamanque)
 
pour :
 
Denis LORE ( Silence et Sifflets)
RAFAELLILO ( Silence et Silence)
SANCHEZ VARA ( Oreille et Silence)
 
___________
 
Le lot de BARCIAL s’avéra conforme aux prévisions (ou aux craintes) tant en terme de présentation, superbes de gabarit et redoutables d’armures, arlequins noir et blanc comme on les connaît , que de comportement : réservés et défensifs si l’on est Vicois, mansos dècastés si l’on veut être sévère. Les deux derniers ne ressemblaient pas aux précédents : plus hauts sur pattes, d’un gris saltillo, leur comportement s’avéra différent : plus mobiles avec un fond de noblesse apparaissant puis disparaissant en cours de combat. Curieux comportement sur lequel nous reviendront.
 
Les deuxième et quatrième furent sifflés à l’arrastre , le cinquième fut applaudi.
______________
 
Denis LORE poursuit son chemin de croix avec l’aficion du sud-ouest. On pourrait considérer qu’il existe un fossé d’incompréhension par rapport à ce torero froid abonné à des corridas plutôt imbuvables. L’arène, bien élevée, le fit saluer à l’entame pour sa despedida, mais la suite des adieux fut aussi gaie que des condoléances. La faute en partie à deux toros franchement pénibles : un premier freinant dans la cape et faisant illusion à la pique. Le brindis à Marcel Garzelli n’engendra pas plus que ce que l’on pouvait imaginer : une faenita précautionneuse face à une charge réduite au minimum et agrémentée de coups de tête. Final sans peine ni gloire par un pinchazo et une entière.
 
Le quatrième sort plus faible que brave. Il confirme ses médiocres dispositions en contournant le cheval par l’avant et faisant chuter le (bon) picador et sa monture. Deuxième pique encaissée sans conviction. Début de faena laborieux face à la courte charge ne se répétant pas. Un éclair dans la première série à gauche ou le Barcial se laisse aller à trois voyages presque longs et nobles dans la muleta. Mais il se reprend bien vite et refuse toute autre collaboration.
LORE enterre ses dernières illusions d’un adieu émouvant : un pinchazo, une entière, deux descabellos et du grain à moudre pour les imbéciles vociférants.
 
 
J’avais un vague souvenir de RAFAELILLO, je me souviens à présent pourquoi tant ce torero est transparent ou du moins l’est quand j’ai l’occasion de le voir. Son premier adversaire refuse de passer à la cape, freinant avant la rencontre. Ce Barcial tente de se racheter mais ne trompe que les naïfs à la pique : première rencontre prise avec plus de violence que de bravoure, deuxième dont il sort seul. Aux banderilles, il se montre inconstant. Devant la muleta, le toro apparaît plus manso qu’inquiétant, s’échappant du leurre pour revenir vers les barrières mais notre torero exerce son art de si loin qu’il décourage public et toro. Le public mourra seulement d’ennui et le Barcial d’un pinchazo, d’un mete y saca et d’une entière contraire, soit plus péniblement.
 
Pas d’entame plus brillante à la cape face au cinquième pourtant plus allègre. Le toro est plus mobile mais pas plus brillant face au très maladroit picador. Le brindis au public laisse espérer de la décision chez le torero. Las, la méfiance l’emporte face à ce Barcial déconcertant. Le toro alterne en effet de très bons moments : charge longues en baissant la tête avec grande noblesse, voire classe, pour la charge d’après se montrer âpre, court et peu clair de charge , avec retours secs et corne menaçante. Final plutôt désastreux : demi-épée prudente suivie de six descabellos (deux avis) Quelle était la véritable nature de ce toro ? Quel était son vrai potentiel ? La gaucherie et la prudence de RAFAELILLO nous ont-elles privé d’une autre faena ? Contrairement aux maestros des tendidos, je m’interroge.
 
 
SANCHEZ VARA.Comme observé précédemment, le garçon ne fait pas grand-chose mais il le fait bien. Ou du moins, il donne cette impression au public. Le premier toro refuse la cape et envoie des hachazos inquiétants. L’impression de bagarre sert le torero. Trois paires de banderilles au pas de course (après un premier essai à coté du toro !) sans le moindre temps d’arrêt devant les cornes : applaudissements. Dans la muleta, le toro charge à mi-hauteur et avec une certaine violence, d’où un toreo très, très prudent. A gauche, la charge nous paraît plus claire et longue. Cela semble moins évident au torero aussi peu confiant et profilé à l’excès, qui finit dans le clinquant. Soyons juste, le coup d’épée aussi efficace que bien porté. Pour autant, l’ensemble de l’œuvre méritait-il l’oreille... ?
 
La longue charge du sixième ne permet pas au torero de briller à la cape. Une larga à genoux ne vaut rien par rapport à une véronique bien dessinée mais la deuxième est plus difficile à exécuter que la première. Le toro ne montre guère de classe à la pique, se collant parallèlement au cheval. Lors du tercio de palos, SANCHEZ VARA démontre qu’il n’est, décidément, qu’un médiocre banderillero. La faena tourne vite court. Un essai à gauche laisse entrevoir un potentiel de charge de ce coté. Il semble que le torero ne partage pas cette appréciation. On plie les gaules sans essayer à droite ni insister à gauche en indiquant, bras ballants à l’appui, qu’il serait vain d’insister : deux pinchazos et un tiers d’épée, le tout en se jetant dehors. Un descabello pour conclure l’entourloupe.
 
 ____________________________
  
 
La pluie continuelle du matin ne permettait guère d’illusions : la novillada du matin a été « suspendue », qualificatif d’une subtilité toute gersoise et qui ne permet pas de savoir, à l’heure où j’écris ces lignes si elle est annulée ou reportée au lundi matin…
 
 
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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 21:14

Finale du Bolsin : Miguel CUARTERO vainqueur pour l’ensemble de son œuvre

 

 

 

 

 

 

Dimanche 6 mai. Arènes de Bougue. Temps ensoleillé et agréable devenant frais en fin de spectacle à cause du vent. Public nombreux et attentif qui aurait fait beaucoup de peine aux « antis » vue la proportion non négligeable de jeunes et d’enfants. Vu du tendido couvert à 16 €.

 

 

Première partie du spectacle : Miguel CUARTERO (oreille) ; Mario GUIRAO (vuelta) ; TOMASITO (oreille).

 

 

Qualifiés : Miguel CUARTERO ( Salut au tiers ) TOMASITO ( Salut au tiers).

 

 

Miguel CUARTERO est déclaré vainqueur à l’unanimité du jury.

 

 

________________

 

 

Un finaliste sur trois, je n’avais pas vu les choses comme le jury. Devant la physionomie de la finale, on serait tenté de leur donner raison, même si, avec des adversaires d’une telle qualité, les concurrents que je pressentais n’auraient pas, me semble-t-il, déparé.

 

Car les trois premiers erales de la ganaderia EL VELLOSINO LEDESMA (Salamanque) étaient d’une rare qualité frisant la bonté confondante. De plus, leurs armures permettaient un engagement total…

 

Les deux derniers, plus respectables en gabarit et cornes, furent moins collaborateurs de comportement, avec une charge très désordonnée et compliquée pour le premier ; de qualité mais longue à démarrer pour le deuxième.

 

Miguel CUARTERO a confirmé qu’il possédait le bagage technique le plus conséquent avec en plus un toréo parfois très inspiré. Facile, très facile face à son premier adversaire, il dut batailler face à la charge très désagréable et agitée du deuxième. Il réussit à placer des séries inespérées, en tout cas bien supérieures à la valeur de l’eral. Sa victoire est logique. Un léger bémol pour ses estocades qui semblent un hommage au célèbre « rincon d’Ordoñez » un soupçon plus bas. Le seul problème de ce type de concours résidant dans la différence d’expérience des participants.

 

J’ai trouvé TOMASITO mieux que la veille, surtout face à son deuxième adversaire ou il profita de la charge de classe pour dessiner des séries franchement bonnes. De plus, il fit preuve d’envie avec une puerta gayola engagée. Enfin, il sait communiquer avec le public.

 

N’oublions pas Mario GUIRAO, celui pour qui, finalement, ce bolsin aura été le plus profitable. Entre le samedi et le dimanche, il a démontré un enthousiasme réjouissant, s’est révélé excellent capeador, banderillero facile et muletero volontaire. Ce qui ne saurait occulter une technique à améliorer dans la perspective de combats autrement plus difficiles.

 

L’autre vainqueur du week-end, c’est l’aficion, la plus authentique, pas celles des ferias snobs hors de prix, mais plutôt celle des simples aficionados qui veulent encourager la base de la pyramide et soutenir les organisateurs qui oeuvrent dans ce but.

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5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 20:51

 

 

Arènes de Bougue : Samedi 5 mai. 13 ème Bolsin

 

 

Temps frais et venteux mais sec, une courte averse en début de spectacle, trois heures de spectacle, environ deux cent cinquante spectateurs attentifs. Entrée générale : 11€ .

 

Vaches plutôt modestes de gabarit hormis les deux dernières, collaboratrices dans l’ensemble.

 

Raul SAEZ (E.T de Murcia) pratique un toreo imité du César Jimenez des débuts, c’est à dire, sans entrega en se regardant toréer mais décourageant vite les spectateurs de le regarder.

 

Alfonso ROBLES (E.T de Jaen ) posé, technique et intelligent dans sa manière de toréer, convaincant.

 

Marc Antoine ROMERO (E.T de Nîmes) entouré de toute la tribu, est grand, très, trop grand, ce qui le dessert face à de petites vaches. Si l’on ajoute une certaine raideur, on comprend que l’impression reste très froide. 

 

 

Miguel CUARTERO (E.T de Zaragoza ) a fait d’entrée impression par une personnalité torera associée à une technique déjà affirmée. Technique et élégance, tout y était. Le meilleur.

 

TOMASITO (E.T d’Arles) très frêle d’aspect et au toreo semblant fragile, donna quelques séries élégantes mais profilées.

 

José AREVALO (E.T de Valencia )est l’exact contraire du précédent : gaillard comme Victor Mendes avec une toreria plus virile qu’élégante caractérisée par de l’aguante et de la vista.

 

Thomas CERQUEIRA (E.T de Béziers), emprunté à la cape, fut soporifique et marginal à la muleta.

 

Adrian ABAD (E.T de Malaga ) toreo plein d’afféterie, pas convaincant.

 

Mario GUIRAO (E.T d’Hagetmau ) a fait preuve de beaucoup d’envie, d’opportunisme, avec quelques séries vraiment bien à la muleta. Reste une technique à parfaire.

 

CALITA ( Mexique ) a laissé une très bonne impression, avec un toreo calme et maîtrisé, malgré un puntazo.

 

N’ayant pas les résultats au moment où j’écris ce compte-rendu, je livre ma propre sélection : Miguel CUARTERO, le meilleur sans conteste, je lui adjoindrais Alfonso ROBLES. Ensuite c’est plus compliqué mais CALITA me paraît le plus apte.

 

Suite demain…
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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 21:31

C’est la composition de la « copita »que dégustait Pedrin Sevilla, une heure avant le paseo de la novillada de Mugron.

Plutôt surpris de prime abord, j’ai compris plus tard que ce vieux routier des ruedos avait pressenti que ce cocktail lui donnerait la patience ou lui procurerait une légère somnolence bien utile pour supporter le spectacle de l’après-midi.

 

J’aurais du me méfier, à la lecture de la plaquette distribuée, d’un passage « …EL VELLOSINO…ganaderia…prisée des figuras comme Morante de la Puebla. » qui sonnait très vrai à l’issue de la tarde tant ces animaux présentent une mansuétude propre à plaire au protégé de Rafaël de Paula. Mais ce jour à Mugron, le « duende » de Morante n’habitait pas les toreros, loin de là.

 

Entré avec une file 5 soleil ( 24€ ), j’assistai au spectacle en contra-barrera grâce aux nombreux absents que je remercie sans pour autant leur donner tort. Nous voilà partis pour un défilé de six animaux d’un gabarit bien modeste et d’armures à réjouir toutes les cuadrillas lors du sorteo.

De plus, le ramage correspond au plumage et chez VELLOSINO, on sait se tenir en piste : comportement de carreton juste mâtiné de quelques petites scories sur l’autre corne, histoire de donner le change. De toute manière, c’est sans conséquence puisque les toreritos, voyant cela, n’insistent pas et s’empressent de revenir sur la corne idéale qu’on pourrait utiliser à l’infini si le président, de guerre lasse, ne faisait pas sonner l’avis.

 

 

Et pourquoi en faire plus puisqu’il ne se trouva pas un aficionado pour protester sur le manque de trapio ou sur des cornes scandaleusement abîmées ou sur la nonchalante médiocrité des toreros du jour ?  

 

Donc, Olivia SOTO prit bien soin de ne pas se salir le costume face au premier faiblard et dut donner deux cents passes face au quatrième, un novillo mécanique. Vers la cent cinquantième, voyant que toute l’arène s’endormait, y compris sa cuadrilla, et que le président n’avait pas donné la musique, il mit un genou en terre ce qui fit se réveiller quatre personnes lui signifiant que le mauvais goût avait des limites. Un pinchazo précédait juste l’avis et une entière tomba avant un silence éloquent décourageant le torero-témesta d’esquisser un simple salut.

 

Ruben PINAR, eut le mérite de garder debout un faiblard qui n’avait pourtant reçu qu’une pique symbolique. Devant ce novillo mou et imbécile, ne parlons pas de se croiser, il suffit de donner des passes, de planter une épée contraire et en avant. Deux tourniquets de péons plus loin, l’animalicule se couche et l’oreille tombe.

 

Des séries de redondos interminables, parfois estimables face à une corne droite idéale, un essai à gauche où le novillo se permet de protester un peu (pas grave, on n’y reviendra pas) Un triomphe de pacotille était entrevu mais la justice immanente veillait (2 pinchazos, demi-épée en avant et quatre descabellos). Mais à Mugron, on n’est pas chien, vuelta quand même…

 

EL SANTO reçoit un troisième qu’on aurait pu croire prévu pour une corrida de rejon ! Toreo de cape électrique mais sans lueur, appliqué mais très prudent à la muleta, gaffeur à l’épée (atravesada…). Il hérite pour terminer du seul animal possédant une charge encastée (une erreur de sélection de l’éleveur ?). Trop brusque et pas en confiance, le pontois ne s’accordera jamais vraiment avec son adversaire. Conclusion laborieuse : un pinchazo, un tiers d’épée et une entière. Un salut poli était envisageable. C’était sans compter avec le « kop » du torero. J’ai compté quarante ou quarante-cinq mouchoirs plus quelques vociférations de ceux qui trouvaient la pétition déplacée. Et, en toute logique…une oreille vidéo-gagesque tomba du palco.  

 

Notons quand même que les organisateurs eurent un éclair de lucidité et le trophée prévu pour le triomphateur resta « desierto »…

 

 

 

 

 

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 21:56

Brouillard londonien et température de tienta hivernale pour cinq cents personnes qui revirent le soleil après une demi-heure. Entrée générale : 7€

Novillada sans chevaux du matin : 3 erales de DONA ANA CORERA (facile premier, compliqué deuxième, manso troisième) pour Thomas CERQUEIRA (Vuelta) ; Thomas DUFAU (Salut au tiers) et Mathieu GUILLON (Oreille).

Thomas CERQUEIRA possède déjà beaucoup de métier, peut-être plus que de personnalité torera. Avec un eral très, trop facile, sa prestation ressembla à du toreo de salon, émotion en rapport. Une mise à mort laborieuse limita la conclusion à une vuelta un peu forcée.

Thomas DUFAU est sérieux, appliqué et froid. Il démontra encore ces dispositions face à un eral peu propice au succès.

Mathieu GUILLON confirme qu’il est courageux et qu’il posséde des qualités esthétiques dans son toreo. Face à un adversaire de plus de respect, manso qu’il fallait retenir dans la muleta, il donna des naturelles allurées et des adornos qui  le distinguent de ses compagnons. Ajoutons une épée pleine de décision pour justifier l’oreille qu’il reçut.

 

Compte-rendu technique de la novillada piquée de l'aprés-midi :

6 novillos d'EL VELLOSINO mal présentés, mous et décastés hormis le sixième pour Oliva SOTO (Silence et Silence) ; Ruben PINAR (Oreille et Vuelta) et EL SANTO (Silence et Oreille).

C'est un vrai désespoir de constater le peu d'envie et d'art de gamins à qui l'on offre de telles "soeurs de charité" . Au bout du compte, le public pressent qu'il ne s'agit plus de Fiesta Brava mais plutôt d'un festival de bienfaisance. Compte-rendu détaillé demain soir...

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