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Articles RÉCents

13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 10:17

...sur Adour ( en espérant que ce ne soit pas "sous") vue la montée préoccupante du fleuve proche des arénes.

Alternative du SANTO...attendue , Retour d'ADAME , trés attendu , LUQUE qui a recemment confirmé l'alternative et les ESPIOJA . De l'inédit, donc de l'intérêt .

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 22:17

Lu ce soir sur "Mundo Toro" que Canal + Espagne diffuserait vendredi un reportage montrant les faenas de José TOMAS lors de son dernier triomphe à Las Ventas ainsi qu'une rétrospective de ses anciens succés madrilénes. Que ceux qui sont abonnés en profitent et , s'ils peuvent enregistrer...je suis preneur !

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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 20:33

Deux images que nous devons  à "Victorino"


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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 18:21

Quand on mesure la déperdition d'émotion d'une faena entre une vision réelle et des images vidéo, on imagine ce qu'ont pu vivre les bienheureux aficionados présents pour ce triomphe "tomasiste".

De la domination totale qu'on peut deviner de ces deux toros pleins d'allant dans les cinq ou six séries filmées, de l'estocade bousculée, où il reste devant le toro après l'épée, je retiendrai pour ma part, comme "cumbre" de ces extraits, le pecho imposé au toro qui hésite, en s'avançant pour aller citer sur l'autre corne et trois naturelles de face merveilleuses de temple, de rythme et de longueur .

A voir et revoir.

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 18:07

Voici les informations ( que je résume) transmises par Victorino à propos de la N.S.P organisée le 7 juin par la Peña Muy Bien .

Un quart d'aréne pour ce spectacle gratuit. Prestation correcte des erales de MALABAT pour le SANTO qui n'a pas rassuré ses supporters par sa prestation ( Oreille), Mario GUIRAO , qui eut quelques bons moments mais ne semble pas "a gusto" (Oreille) et Veronica RODRIGUEZ qui donna les passes possédant le plus de sentiment . Pour autant, son avenir tauromachique reste sujet à caution (Vuelta).

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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 20:16

Tombé ce soir sur la corrida de rejon madrilène retransmise par Télémadrid, je regardais d'un oeil distrait, cette tauromachie n'étant pas mon verre de fino. Mais j'avoue que un des chevaux de Diego Ventura m'a donné à voir un spectacle assez étonnant. Depuis deux poses, on observait des signes d'agressivité de ce cheval qui tentait de mordre le toro après la pose des banderilles. Mais lors de la troisième pose (avait-il deviné que c'était la dernière ?) il se permit de mordre le toro à lui arracher un morceau de chair ! Et de continuer à batailler face au toro , il m'a semblé que c'est le cavalier qui a décidé de clore les hostilités . Tant d'agressivité d'un cheval face à un toro, je n'avais jamais vu...

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6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 06:54

Que dire ? Que quelques vingt mille privilégiés y étaient, que le reste de la planète des toros n'y était pas ? Comme tout un chacun, j'éprouve une grande frustration de ne pas m'être trouvé hier sur les tendidos de Las Ventas.

Cependant, à l'heure où rien n'échappe nulle part dans le monde à la moindre caméra, où le moindre fait peut être saisi par un téléphone portable, il reste des événements que nous ne vivrons que par le récit qui nous en sera fait . C'est moins précis, moins factuel, mais cela laisse aussi la place au rêve, à l'imagination, à la légende...

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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 21:05

Quelques images glanées ici et là lors du séjour.¨Pêle-mêle :l'une des tours altières du nord de Madrid, visibles à cinquante kilomètres de l'arrivée, d'une charmante serveuse d'un bar voisin de Las Ventas, de "La Taurina", superbe endroit à un jet de montera de la Puerta del Sol,  et des vues de l' extérieur et de l'intérieur du temple avec les saluts de Talavante (en rouge ) et du Cid ( en noir) ainsi que les fameuses "pipas" et les agités du "7"...









                                                                                                                     








































































































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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 23:20



 














Un qui sait, deux qui cherchent…
  

 

Le vent est fort, les nuages aussi noirs que nombreux arrivent de l’ouest. La pluie semble inévitable. Les vendeurs de ponchos à 2 € se réjouissent, ceux qui les achètent ne savent pas encore qu’ils sont jetables. Les madrilènes tardent à rejoindre leurs places d’où une pagaille jusqu’à la fin du paseo. Et là, miracle ou collusion de l’empresa avec les dieux, la pluie cesse et ne reviendra pas malgré un ciel très inquiétant à partir du cinquième toro.

 

Si la veille, on notait quelques vides à l’andanada des tendidos 3 et 4, cette fois-ci, c’est vraiment le plein. FERRERA est en dehors du burladero quand il entend des applaudissements venant des gradins. Lucide, il comprend qu’ils ne lui sont pas destinés, rentre et, quoique réticent à le faire, il finit par sortir du callejon, invité par le CID, pour répondre à l’ovation.

 

Sort Verecundo, cardeno, (né en décembre.2003, 514 kg) qui freine dans la cape et n’y met pas la tête. Il est quelque peu protesté pour une patte avant droite suspecte. Un peon maladroit l’envoie sur le réserve et sous la bronca. Une pique sans enthousiasme et une deuxième sans plus se livrer dont il sort en fléchissant. Quite sans aucun intérêt de LOPES-CHAVES. Le sieur FERRERA qui n’a encore rien fait, arrive avec les banderilles. La série des poses ira du médiocre au correct en passant par l’anodin. Notons quand-même que les sauts hystériques après les poses sont moins caricaturaux ici. Mais sans le numéro de la course en reculant main sur le frontal, même le secteur ombre aurait peu applaudi. La faena ? Dès la deuxième série à droite, «  fuera de cacho », les secteurs 7 et 8 commencent à se faire entendre. La charge du Victorino paraît plutôt bonne mais le torero abuse du « pico », se replace de cinq pas entre chaque passe, trépigne un peu mais sans convaincre personne. Un pinchazo et deux-tiers d’épée plus tard, avec l’aide des « enteradores », FERRERA revient au burladero sous un silence indulgent.

 

« Galguero », negro entrepelado, (né en novembre 2003, 504 kg) très armé sort sous un rayon de soleil inespéré. Très court de charge, il jette les pattes et donne des coups de tête dans la cape de LOPES-CHAVES. La première pique est bien poussée, la deuxième le voit surtout donner des coups de tête. Aux banderilles, il vaut mieux poser à droite qu’à gauche. Ensuite, la faena sera sans transmission de la part du toro, sans engagement ni technique de la part du torero. D’où une léthargie générale seulement troublée par le bajonazo de conclusion. Le toro sans caste sera plus sifflé que le torero.

 

Passons aux affaires…ou plutôt au torero sérieux. Voici « Pestiño », autre negro entrepelado (né en novembre 2003, 539 kg) un toro long, ensellé, veleto. Le CID enchaîne trois véroniques vibrantes, une bonne demie et une rebolera très serrée à gauche où le toro lui piétine le pied gauche. La première pique est moyennement poussée, le toro baisse de ton dans la seconde, donnant des coups de tête. Il montre de l’allant aux banderilles et permet au BONI de briller avec une deuxième paire alliant élégance et engagement face à une armure impressionnante. Salut sous une grande ovation.

Pas de préparation pour le CID. D’entrée, de quinze mètres, il cite pour cinq derechazos où le toro s’engouffre avec force et n’est libéré que par un pecho de qualité. Appelé d’aussi loin, encore une série à droite où le toro « fait l’avion », avec le mufle frôlant le sable. Dans la série, le torero perd la muleta, la reprend, finit la passe ! A gauche, la charge s’avère plus courte, plus brusque. Dans deux séries sur ce coté c’est une bagarre dont on extrait deux belles naturelles. Repris à droite, le toro démontre qu’il a compris l’essentiel et qu’il convient de ne pas insister. Un mete y saca dont le CID sort accroché. Une demi-épée précède un avis et un descabello.

J’aurais aimé que le public applaudisse ce toro, il ne le fit pas. En revanche, l’ovation obligea le CID à sortir du callejon pour saluer, ce qui était légitime.

 

La deuxième partie débute avec « Polvaredo », cardeno (né en novembre 2003, 520 kg) avec une armure très large en hauteur. Après trois véroniques, il freine, jette les pattes et envoie des hachazos. FERRERA ne peut donc que calmer sa charge et l’amener vers le centre.

La première pique est poussée avec rage, la seconde beaucoup moins. Entre-temps, il a menacé à gauche le torero. FERRERA profite de l’allant de ce toro pour poser une paire moyenne, un quiebro au centre et un autre entre barrières et toro. Correctes, mais pas de quoi monter aux andanadas. Deuxième démonstration de toréo «buste cassé», décentré, truqueur, muleta retrasada, mobile, sans aucune domination. Quatre séries à droite et trois séries à gauche ainsi, c’est long. Demi-épée, descabello et le malheureux (nous aussi d’ailleurs) repart sous quelques sifflets. Le toro étant lui applaudi.

 

Quel traitement pour « Plateresco », cardeno (né en novembre 2003, 551 kg) un magnifique toro long et très ensellé, d’armure très large. Il est applaudi à sa sortie, dans une arène qui en a vu pourtant d’autres ! Fuyant les capes, il ne permet pas à LOPES-CHAVES de toréer avec le capote. Dans la première pique, le toro se montre désordonné, il s’élance avec force dans la seconde et bataille avec des coups de tête. Il ne montre guère de spontanéité aux banderilles. A la muleta, charge courte à droite, avec coups de tête en arrivant à hauteur du torero, à gauche, peu de charge également, le tout aidé (si l’on peut dire…) par une muleta aussi prudente que malhabile. Un pinchazo, une demie-épée, trois descabellos, en somme, un final en rapport avec ce qui précédait. Le toro est justement sifflé. Silence fataliste envers le torero.

 

On sait depuis le début que le seul espoir de réussite tenait dans les deux toros du CID. Il se dit, et se vérifie souvent, que ce torero bénéficie d’une chance insolente. On espère confirmation avec la sortie de « Colombiano » cardeno (né en novembre 2003, 526 kg) aux armures entre la lyre et le buffle ! Avec ces attributs, il arrache la cape dans laquelle il s’était jeté avec agressivité pour trois véroniques. Le CID reprend son bien et donne deux élégantes demi-véroniques. On assiste au meilleur tercio de piques de la soirée, grâce d’une part à la charge forte et brave en deux occasions et du fait aussi de la prestation du picador et de sa monture qui seront très applaudis.

Entre les deux rencontres, on avait apprécié un joli quite par delantales. Le banderillero, « Alcalareño », très laborieux, fait froncer les sourcils au maestro qui a hâte de débuter sa faena. Et voici trois profondes naturelles au centre puis une autre série moins parfaite car la caste du Victorino n’a rien de conviviale. Vient une autre série à gauche où il faut toute la maîtrise technique du CID pour mener à bien le combat. La clameur de Las Ventas a ponctué les séries, un peu plus rauque, un peu plus sentie au fil des séries. Il faut dire que la dernière série à gauche crée une véritable émotion, entre l’engagement sincère du torero et la caste enragée du toro qui à la toute fin de la longue passe, essaie encore d’attraper cette muleta insaisissable. Pris à droite, le Victorino est plus rétif dans la première série et reprend son attitude hyper-combative dans la série suivante. Combat intense où aucun ne veut céder. L’homme aura le dernier mot avec deux passes du mépris « de cartel ».

Vient l’heure de l’épée, celle des doutes du CID, celle d’un fatalisme mêlé d’un fol espoir dans les tendidos qui connaissent les affres du torero dans l’exercice. Le silence fait place au cri de déception dès que l’on perçoit la résistance de l’os contre l’épée…pinchazo ! L’avis sonne juste avant une entière en arrière un peu couchée qui suffira cependant, le toro (seule fausse note de son combat) rejoignant les barrières pour s’y coucher. Les mouchoirs sortent cependant, nombreux, bientôt majoritaires et un péon doit s’interposer pour empêcher le train d’arrastre de franchir la porte sans que l’oreille soit prélevée sur le toro. Las Ventas s’est un peu offert cette oreille pour se consoler de voir un si bon torero se priver de trophées par l’épée. On vit cette gratitude populaire lors de la vuelta, où même au « 7 », il n’y eut que deux ou trois personnes pour lui chicaner ce succès.

 

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 22:58

 

  

Tranches de vie au tendido alto n°8…

 

 











Les averses drues du milieu d’après-midi ont cédé la place à quelques gouttes un quart d’heure avant le paseo, et un temps sec et agréable, 16° : l’idéal à notre situation, 15ème rang du tendido sol n°8, prix officiel : 23,20 € (Iva incluido)

 

En face, dans les andanadas du 3 et du 4, on note quelques places qui ont du rester aux mains des revendeurs. On ne pleurera pas sur eux.

 

Heureusement que la pluie a cessé, car, en cinq minutes, ma voisine de gauche a manqué m’éborgner trois fois avec son parapluie ! Le FUNDI n’a pas encore accueilli « Carpintero », un negro entrepelado de 559 kg, né en janvier 2004. armé large et veleto que déjà, derrière moi, j’entends des bruits caractéristiques de rongeur. Au rang au-dessus, juste à ma gauche, une dame attaque un énorme paquet de « pipas ». En bas, le vieux bretteur ne peut faire que de la défense à la cape et ma voisine de gauche termine de chercher les personnes qu’elle peut connaître aux alentours. L’Adolfo vient de prendre deux piques sans aucun style et en sortant très facilement. Rares sifflets devant le refus ostensible du FUNDI à banderiller. Derrière moi, le grignotage a pris son rythme de croisière. En bas le matador se protège de la charge peu claire à droite, impossible à gauche. Deux places à droite, notre autre voisin lui hurle de changer de terrain et de citer de plus loin, seule solution selon lui pour résoudre les difficultés… Il semble que le FUNDI n’a pas bien entendu, ou ne partage pas cet avis ; toujours est-il qu’il prend l’épée pour en terminer par une estocade trasera efficace. « Qu’est-ce que c’est ces toros ? » demande un peu désolée ma voisine à sa copine du rang en dessous pendant que le public siffle l’arrastre.

 

Avant la sortie de « Repollito », cardeno ensellé et veleto, deux types ont hélé la brunette qui se promène dans le secteur avec son seau rempli de canettes de coca, sodas et, au fond, petites bouteilles de whisky et gin. Et deux verres pour remplacer ceux avec lesquels ils étaient montés ! En bas, Diego URDIALES fait joliment passer l’Adolfo à la cape. Ce toro ne rehausse pas le prestige de la devise à la cape : première pique peu poussée, seconde en reculant, parallèle au cheval ! Ensuite, la faena est inégale, quelques bonnes passes alternent avec des passages médiocres, mais l’aguante du torero et peut-être le souvenir de son succès précédent rendent le public indulgent. Ma voisine remarque que le toro a la bouche fermée (on comprend que ce comportement la surprenne) Trois-quarts d’épée en place. Pendant la petite pétition qui se découragera rapidement, je jette un œil derrière, le paquet de pipas a baissé d’un tiers et les débris commencent à joncher le sol.

 

Au murmure précédant la sortie de « Medroso », cardeno de 535 kg, encore un toro long et ensellé, il est aussi veleto, né également en janvier 2004, on comprend l’expectative devant la présence de TALAVANTE face à ces toros. Cela ne commence pas très bien : le toro est fuyard et s’approche des barrières comme pour sauter. Il jette les pattes et la tête dans des parones du torero. L’Adolfo adopte le profil bas au cheval : une pique où il se tient parallèle au peto, attitude un peu plus correcte lors de la seconde qui est peu appuyée. En bref, manso faiblard. Le piquero, ayant piqué très, très loin, se fait bruyamment raccompagner par le public. Le quite du FUNDI met surtout en évidence la faiblesse du toro. TALAVANTE s’en va d’un pas fort lent demander la permission d’en finir avec ce toro. Ce qui suivra prendra moins de temps : une série à droite, une à gauche mais ce manso incommode, réservé et faible ne plait à personne et surtout pas à TALAVANTE qui en finit d’une entière habile et d’un descabello. Ma voisine a intelligemment profité de ce pensum pour téléphoner et confier où elle se trouve et évoquer la corrida de Palha, l’autre épisode où un toro brisa la barrière pour sauter dans le callejon… A l’arrivée de l’arrastre, fin de la conversation. Je ne sais pas si les pipas donnent soif mais, si c’est le cas, les deux compères plus bas, un peu plus incertains dans l’allure et l’expression, ont rappelé la préposée au ravitaillement. Deux gin-tonics de mieux tandis que l’Adolfo repart sous les sifflets. Les deux types, à l’élocution plus pâteuse, se plaignent à présent auprès de la brune excédée, que leurs verres fuient…

 

« Je n’ai absolument aucun espoir dans le FUNDI ! » annonce péremptoirement le spectateur derrière moi quand débouche « Sevillano » toujours cardeno, toujours veleto, toujours né en janvier 2004 , un poil moins lourd que les précédents avec ses 527 kg. Le FUNDI n’est pas un capeador de rêve, ce qui n’est guère gênant ce jour, vu le peu de disposition de ce lot. Donc juste un toreo de lidia pour canaliser la course avant l’entrée des piqueros. Le toro ne veut pas faire honte à ses prédécesseurs. Il se montre peu vindicatif et sort facilement de la première rencontre, anodin dans la seconde. Petites protestations lors de la chute du toro lors des palos où le FUNDI ne s’est toujours pas souvenu qu’il banderillait, le public non plus du reste. A gauche, on verra quelques bonnes naturelles bien conduites et rematées. A droite, le toro avait clairement montré d’entrée qu’il ne fallait pas venir l’embêter sur ce coté. Le FUNDI, avec une obstination consciencieuse, y reviendra quand même vers la fin de cette faena qui se délite. On pense en finir sur cette impression mitigée quand le torero se joue la vie sur un estoconazo époustouflant sur cette corne droite si relevée, si dangereuse. Le voilà pris, soulevé, secoué durant deux ou trois secondes interminables. On le devinait accroché, le voilà libéré parce que la taleguilla, en lambeaux, a cédé. Le toro va mourir sans puntilla et le torero, digne, sans en rajouter, rejoint le burladero en protégeant sa pudeur avec la muleta repliée.

Les tendidos blanchissent. L’oreille tombe, indiscutable pour tous sauf pour une centaine d’irréductibles du « 7 » à une quarantaine de mètres à notre droite. Ceux-là vitupéreront jusqu’au passage devant eux du FUNDI pendant la vuelta, qui, léger sourire aux lèvres, les regarde sans les voir. L’Adolfo est parti depuis longtemps, sous des sifflets mérités, lui.

 

« Comadron » a du manger dans la gamelle des autres quand il était petit. Né en avril 2004, il affiche 612 kg sur la balance. Comportement identique au précédent à la cape, ce qui laisse le temps à ma voisine de disserter sur le temps : « On a une bonne après-midi, pas froid, pas de pluie… ». Le poids lourd se montre vaillant et puissant à la première pique mais plus retors dans la seconde, contournant le cheval par l’avant puis tentant de lui crocheter la patte avant droite. Le picador a été bien et reçoit des applaudissements mérités. TALAVANTE y va d’un quite par véroniques en tablier plus une demie très torera. Est-ce que cet épisode suffit pour qu’URDIALES entrevoît le succès ? Sans doute, puisqu’il va brinder ce toro. Il va bientôt déchanter devant la fadeur de ce toro avec lequel il ne s’accordera jamais. A droite, altercation théâtrale entre le tendido alto et l’andanada au-dessus. On s’apostrophe, on hurle, on se menace, bref, on s’occupe. Trois naturelles de face ne réchauffent pas spécialement l’ambiance mais le bajonazo, même en « mete y saca », la refroidit définitivement. Départ de l’Adolfo sous les sifflets. Notre voisin de droite qui n’avait plus gueulé depuis un moment, avait repris de la voix. Il s’en excuse : « Pardon de tant crier, mais j’ai raison, non ? » A ma gauche, ma voisine, curieuse, finit par me demander pour quel journal j’écris.

 

L’irruption de « Murcianito » un cardeno gaillard de 565 kg, né en mars 2004 interromps notre conversation. Rien de notable à la cape. Une première pique en reculant après le contact. De la deuxième, brève, il sort aussitôt. Aux palos, il démarre tard mais poursuit les banderilleros. TALAVANTE part calmement au centre et brinde au public. Suivra une faena plaisante construite sur la charge encastée à gauche, très apaisée à droite. Début au centre par deux doblones. A la quatrième naturelle, le toro accroche le mollet gauche de TALAVANTE qui s’accroche au cou de l’Adolfo tel un forcado. Le torero maîtrise la fougue à gauche et accompagne avec rythme à droite. Trois trincheras très allurées pour terminer. Le public a peu à peu suivi, soutenu, vibré. Le succès était à portée de l’épée mais un pinchazo, une entière et deux descabellos limitent la pétition. L’Adolfo eut sa part d’applaudissements. N’empêche que le pas très lent du burladero jusqu’au centre de l’arène et le salut avaient une sacrée allure !

 

Au fait, un bruit familier avait cessé. Je me retourne. Le paquet est vide et gît sur un tapis de débris.


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