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Articles RÉCents

10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 06:46

Novillada du matin : 4 novillos de ESCUDEROS DE CORTOS (premier et deuxième remplacés pour des accidents de lidia) : beaux et armés, assez violent avec du genio le premier, du très bon à l'excellent pour les toreros pour les trois autres. Le troisième fut honoré d'une vuelta posthume. 

LAMELAS vaillant, vivant, voire brouillon (Oreille et Oreilles) ; Le SANTO décentré, désabusé, désespérant (Salut au tiers et Silence). 

                                            ________________



toros-salsa-2007--12-.JPGCorrida de l'après-midi : 6 toros de VICTORIANO DEL RIO (le 4ème fut remplacé pour infirmité) : bien présentés pour le contexte, braves avec mesure, certains justes de forces ; compliqué le deuxième, mansote le quatrième, bon mais fade le premier, de rêve pour le torero les troisième, cinquième et sixième.


César RINCON : à la peine comme on s'y attendait avec un effort méritoire pour son dernier toro (Silence et Salut au tiers) ; PONCE profite avec beaucoup de classe et d'élégance de deux soeurs de charité (Deux oreilles et Deux oreilles) ; TERUEL a torée avec brusquerie et sans transmission (Salut au tiers et Oreille).
 


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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 19:57
Voici donc en intégralité le point-de vue de BETIALAI sur la manière de toréer de José TOMAS. Il est susceptible de faire hurler les « tomasistes » purs et durs. Néanmoins, il me semble mériter d’être lu avec attention comme tout ce qui ne va pas dans le sens des opinions majoritaires. Le sel de l’aficion, c’est aussi le débat.
 
 
 
La maladresse
 
 
C’est arrivé avant-hier à Linares, à Santa Margarita, une arène aux relents de tragédie par ce qui s’est passé voilà soixante-dix ans et qui reste gravé dans l’histoire de la tauromachie. On connaît le refrain : tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse, et il ne s’agissait que d’une simple question de probabilité mathématique, de statistique, pour qu’un des animaux lidiés finisse par parvenir à blesser le Messie de Galapagar.
 
Même avec des cornes arrangées, même s’ils appartiennent à des encastes très adoucis pour parvenir au toro-artiste, en les transformant en dégénérés, il peut arriver qu’un lointain souvenir de ce que furent leurs aïeux et parvenir, fusse par hasard, à encorner le torero.
 
Ce qui est impensable, c’est que d’une après-midi à l’autre, un matador de toros professionnel se retrouve systématiquement envoyé en l’air et n’essaie pas d’en trouver la raison ni les moyens d’éviter que cela ne se reproduise.
 
Alfonso Navalon, dont nous venons de commémorer le deuxième anniversaire de la disparition, avait déclaré que José Tomas ne savait pas toréer. Ce fut une des rares fois où je ne fus pas d’accord avec ce grand maître de la critique, car durant son début de carrière, José toréa, très bien, toutes sortes de toros. On pouvait discuter son style, ne pas le considérer orthodoxe mais ce qui ne faisait aucun doute, c’est que, s’aventurant dans des terrains dangereux, il se plaçait à la bonne distance sans prendre les avantages habituels, il guidait le toro, chargeait la suerte, le faisant revenir derrière lui, restant placé pour enchaîner la passe suivante. En le portant absorbé dans sa muleta, il le soumettait à sa guise : en un mot, il dirigeait sa charge, ce qui constitue la règle indispensable lorsqu’on parle de toréo. Ce qui ne peut se faire que lorsque c’est réalisé sincèrement et que l’on possède les fondamentaux pour pouvoir les mettre en pratique. Et il le réalisa face à beaucoup de toros de respect plutôt moins que devant d’autres sélectionnés idéalement pour l’occasion et, curieusement, à cette époque, il ne rencontrait pas les problèmes actuels.
 
 
Ensuite, nous savons tous ce qu’il advint. De la même manière que Corbacho qui mit d’accord l’immense majorité des aficionados, et aussi pour le départ de Joselito Martin Arranz depuis lequel rien n’est plus pareil. Lassé, saturé, marqué au physique comme au moral, il se résolut à partir, nous laissons la triste sensation d’avoir goûté à la douceur mais qu’il ne s’agissait que d’un mirage, de ce qui aurait pu être et ne fut pas.
Donc, lorsqu’ il y a quelques mois, son retour fut annoncé et que les gens s’exclamaient sur l’événement, j’ai manifesté ouvertement mon scepticisme, me demandant si Tomas allait bien être celui que nous pensions aller voir. Hélas, pour l’instant, tout laisse penser que cette période sera moins glorieuse, qu’il n’a toujours pas tenté d’en chercher les raisons ni d’ essayer d’éviter de se faire prendre par les toros.
 
J’avais écrit, mot pour mot, dans ma chronique-post du 17 août, après son passage à la Semana Grande d’Illumbe : « Ceux qui avaient vu toréer le José de la première époque auront tendance à dire que nous l’avons vu maladroit, avec les défauts identiques à ceux qui lui furent reprochés lors de ses dernières temporadas. » Et je disais maladroit car, plus que toute autre chose, mon attention fut attirée par cette impression de gaucherie. Impression d’absence de certitude et de sécurité dans ce qu’il était en train de faire, alors qu’il a pu apprendre et mettre en pratique les connaissances et fondamentaux, ces qualités dont il avait fait preuve et qui nous avaient enchantées par le passé.
 
Quelques jours après ce qui ce passa à Malaga, et les échos que cela suscita dans les médias, on assista à des réactions de toutes sortes traitant des toros, des toreros, et surtout de José Tomas, y compris venant de ceux qui, généralement, ne se soucient nullement de tout ce qui a trait à la Fiesta . Ainsi, Luis Solana, dans son blog, titra : « Ils ont empêché un suicide. » , ce qui provoqua de nombreuses réactions très variées, dont la plus avisée s’avéra être celle de Rosa Jimenez Cano qui réagit dernièrement, en replaçant , et il fit bien, le débat sur le terrain de la tauromachie pour conclure , en tranchant, de manière laconique : «  Il ne s’agit pas de suicide, mais de maladresse. »
 
Il s’agit d’une pure coïncidence mais logique jusqu’à un certain point en parlant de lui. Et le fait est que, trêve de balivernes, le toreo a été inventé pour permettre à l’homme de tromper une bête sauvage et lui permettre de survivre dans ce jeu mortel. Plus tard son évolution l’a fait évoluer vers la création esthétique et l’émotion artistique quand, et seulement dans ce cas, s’il est réalisé selon certaines règles et techniques fixées depuis fort longtemps.
 
Il est nécessaire que ces gestes soient toujours parfaitement coordonnés, de même que l’âme et le corps du torero doivent se trouver en accord lors de la réalisation. Et que l’on en finisse avec ces histoires que veulent nous raconter ceux qui, depuis toujours, veulent abuser de la crédulité du public. Ils nous parlent de mysticisme, de courage impensable, de placement invraisemblable, de stoïcisme extraordinaire et autres sornettes. En vérité, au début de l’apprentissage, on apprend que la première règle consiste à guider, soumettre et dominer les toros et que, pour y parvenir, il est nécessaire de posséder les moyens de les guider, soumettre et dominer. Cela fait bien longtemps que José Tomas pratique un toreo qui, bien qu’à certains moments il rappelle ces principes, présente un sérieux déphasage entre ce qu’il fut auparavant et ce qu’il est maintenant.
 
Parce que, quand cette technique ne sert pas, c’est bien parce que les canons ne sont pas appliqués ou quand les choses ne se déroulent pas comme elles devraient, c’est qu’au mieux on ne peut appliquer les gestes comme la tête les commande et l’on doute. Ainsi l’on perd la sécurité et la certitude pour les effectuer et, au contraire, on laisse cette impression de maladresse qui marqua les dernières prestations du torero de Galapagar avant son départ et qui transparaît à nouveau depuis le 17 juin où il est de retour dans les arènes.
 
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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 18:25
 
 
 
 
Jonglant hier soir entre la retransmission de deux corridas : l’une à San Sebastian de los Reyes par Télémadrid et l’autre à Villaluenga par Andalucia Tv, j’ai constaté deux approches très différentes du commentaire.
 
A Villaluenga, on dût subir en permanence un bavardage bruyant et rigolard par le duo des commentateurs, plus l’insupportable Sonia GIL, la pie chargée des interventions dans le callejon. En sus, triomphalisme obligé et délire de superlatifs pour tout ce qui se passe en piste. Ainsi, le FANDI, superficiel et très en dessous de ses deux noblissimes MARQUES DE DOMECQ fut qualifié de grand torero pour ses prestations...
 
Dans la banlieue madrilène en revanche, ambiance totalement différente : sobriété et pertinence, voire franche critique comme ce fut le cas lors de la prestation de CONDE face au dernier exemplaire de MARCA.
 
A noter une réflexion lucide d’un de ces commentateurs au sujet du fantasque CONDE tentant en vain de soumettre dans sa muleta la charge noble mais encastée de son adversaire : il y a les figuras et les autres. Les seconds ne savent pas résoudre les problèmes posés par ce type de toros et c’est la raison pour laquelle ils se situent à ce niveau.
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31 août 2007 5 31 /08 /août /2007 17:45
 

" L'arène la plus bête du monde...? "
    
Petit rappel : il s’agissait du titre d’un éditorial traitant du bilan de la Madeleine 2004. A l’époque, il avait tellement plu au Président de la Commission Taurine et au Maire qu’ils avaient dû penser que je ne serais pas capable d’en faire un meilleur. D’où la suppression de la rubrique tauromachique afin de m’épargner une cruelle déchéance ultérieure.
 
Hélas, cette mesure courageuse n’a pas suffi et le Plumaçon même repeint, demeure depuis, aussi terne, et Madeleine, aussi triste. Quant à l’ex-Président susdit, il doit méditer sur la vanité des choses. Même si je pourrais le remercier d’être indirectement et bien involontairement à l’origine de la création de « Basta Ya », je doute que ce soit de nature à le consoler.
 
Tournons la page ou plutôt changeons de tercios. J’ai depuis le plaisir renouvelé de vous confier, en totale liberté et indépendance, mes enthousiasmes, déceptions, colères, bref tous les sentiments que peut susciter ce don du ciel qu’est l’aficion.
 
Et j’ai l’immodestie de croire que vous partagez peu ou prou ces états d’âme puisque, selon les statistiques que fournit l’hébergeur, ce misérable petit blog est passé de 1030 visiteurs mensuels uniques * ayant lu 3541 pages en août 2005 à 3475 visiteurs mensuels uniques pour 15547 pages vues pour ce dernier mois.
 
Preuve que, sans vidéo ni la moindre publicité, il reste possible de rencontrer via la « toile » les aficionados en leur proposant, une expression personnelle du ressenti d’une passion commune.
 
Alors, simplement, merci à tous de prêter de l’intérêt à mes élucubrations. Et surtout que personne n’hésite ou ne se retienne de commenter, d’émettre un avis différent, voire contraire. Il n’y a rien de plus intéressant que le débat, d’autant plus qu’en deux ans et demi, je n’ai jamais relevé ici une intervention qui ne soit pas marquée par la courtoisie. Et, plus que la quantité des visiteurs, c’est de cette qualité dont je me réjouis.
 
 
 

*Même si vous êtes tous uniques, une petite précision utile pour éclairer le langage ésotérique de ce milieu : (Un visiteur est considéré comme « unique » quand son passage n’est compté qu’une seule fois sur le blog pour une durée de vingt-quatre heures)

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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 19:38
 
 
La temporada de José TOMAS est exemplaire. Par le talent et le courage du torero d’abord mais aussi parce qu’avec moins de vingt corridas, chacune de ses apparitions constitue un véritable événement, y compris au-delà du cercle habituel de l’aficion. Chacun veut y être et, probablement, pour une frange de ce public, pour pouvoir dire : « J’y étais ! »
 
Il s’agit d’un changement de taille par rapport aux années précédentes où les organisateurs devaient déployer des trésors d’imagination pour créer des « événements » voire pour tenter de nous le faire croire. Qui pense (qui peut le penser encore ?) que PONCE, le JULI , RINCON, CASTELLA ou d’autres vont donner le meilleur d’eux-mêmes à Tafalla, San Sebastian de Los Reyes, Arles ou Mont-de-Marsan (rajoutez les villes que vous voudrez…) comme ils le feront à Madrid, Séville, Barcelone ou Bilbao. Personne bien sûr et c’est en ce sens que le grand cirque taurin apparaît bien fatigué. En multipliant des corridas-alimentaires, avec des toros bien sous tous rapports (bonitos dit-on gentiment) pour des figuras venues pour « cobrar » et expédier les affaires courantes entre les grands rendez-vous, on a créé une tauromachie à deux vitesses dont la seule constante demeure le coût prohibitif des places.
 
Chacun sait ou devine, que les plateaux montés par les organisateurs présentent des coûts de revient très variables. Pourtant, au guichet cette disparité s’efface et le racket des abonnements aidant, le prix des places s’uniformise, faisant payer à l’aficionado LOPEZ CHAVES au tarif du JULI et les SANCHEZ YBARGÜEN à celui des VICTORINO. Seul le marché noir reflète la vérité des prix. Je me prends à rêver de spectacles à des tarifs modulés en fonction de l’affiche. Que l’on réduise les prix en fonction des coûts réels, pour ne pas toréer devant des arènes vides, en permettant ainsi à de plus modestes de toréer davantage. On éviterait ainsi de subir des figuras saturées venues déshonorer leurs contrats. Le prestige de l’affiche y perdrait, peut-être pas l’intérêt du spectacle.
 
Quant à ces têtes d’affiches, toréer moins leur ferait, physiquement et psychiquement, le plus grand bien. Raréfier leurs prestations nous rendrait une véritable curiosité de les voir plus disposées à triompher qu’à« fonctionner » dans leur confort actuel. Mais cette révolution passerait aussi par une diminution drastique du nombre de spectacles.
 

Et à la seule évocation de cette dernière hypothèse, je mesure l’utopie de mon propos…

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 20:38
 
La carrière du banderillero « EL MADRILEÑO » blessé lors de la novillada de SANCHEZ ARJONA lidiée à la Madeleine est peut-être terminée. C’est la dure annonce que lui a faite le docteur Zamora, (voir Mundotoro de ce jour), spécialiste en traumatologie. Une prochaine intervention chirurgicale devrait déterminer la nécessité ou non de poser une prothèse. Dans cette hypothèse, le praticien lui a signifié qu’il pourrait mener une vie normale mais qu’il lui serait impossible de redescendre dans les ruedos
Souhaitons de tout coeur une issue plus favorable pour ce «torero de plata » qui, certains s’en souviendront, avait remporté, ex-aequo avec « EL MILLIONARIO » le concours de becerradas de la Madeleine en 1988.
 
 

Allez lire, toutes affaires cessantes, sur le blog « Campos y ruedos » (voir dans les liens)l’excellent récit de la récente corrida de VICTORINO tuée par le CID. Ce texte se nomme : « Un homme seul… » Bilbao 2007 et est aussi pertinent sur le fond qu’élégant sur la forme.

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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 20:37
 
Ci-joint un extrait d’un édito trouvé dans MundoToro de ce jour et intitulé : «Un gay acusando a un gay de ser gay : un simio». Je vous prie de bien vouloir excuser les approximations d’une traduction aussi rapide qu’imparfaite. Mais, au-delà de la misérable et méprisable veulerie du personnage évoqué, une question mérite réflexion : une figura du toreo pourrait-elle faire son « coming-out » sans dommage pour son image.. ?
 
 
« Par rapport à cette réalité et cette vérité de ce mois d’août 2007, il faut mettre fin à la fange et nettoyer la réputation de la Fiesta Grande. Il existe un misérable, malotru, emblème de l’odieux, sale type, pale copie d’une pale copie de mauvais journaliste, corrompu et malintentionné, à l’esprit malade qui, à chaque mois de septembre lance une campagne contre le toréo. Il se nomme JJV, est le leader de l’émission : « El Tomate de Tele Cinco » qui, récemment se montra totalement ivre et dénudé lors d’une manifestation gay. Un personnage qui, pour déshonorer et salir, entache la réputation et la légitimité de ceux là même qui appartiennent à ses propres inclinations sexuelles, opérant sa perversion au moyen d’une persécution chaque jour plus fasciste et répressive. Un gay accusant un autre gay d’être gay. Il n’existe pas d’attitudes plus simiesques, et j’en demande expressément pardon aux singes. JJV lance une campagne afin de révéler l’homosexualité de certains toreros.
 
Depuis le fond de sa grotte obscure, sans visage, JJV fait montre d’une grande moralité pour « révéler » les noms (initiales comme JT, JM) des toreros homosexuels. Un crime sans doute dans l’Espagne du 21éme siècle. Cette chasse aux sorcières, c’est le propre d’un gay pervers et fasciste, dont l’activité consiste à enlever le droit à la vie privée de chacun. Cela doit finir. Jamais il n’avait existé, contre une communauté, une campagne basée sur la corruption, le mensonge, la violation de la vie privée. Des réactions commencent à se manifester. Elles doivent se multiplier, comme sans aucun doute réagira la communauté gay elle-même, lassée que ce triste personnage ne ramène l’homosexualité à son état du 19éme siècle, tout cela pour un misérable gain d’audience. Cela suffit. » 
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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 20:32
(Compte-rendu de la novillada de Saint-Perdon)
 
 
 
On peut vanter le charme de ces petites arènes en bois, leur bonne ambiance et le dévouement des bénévoles, mais il y a des limites techniques à la bonne organisation des spectacles taurins. Et là, nous touchons à ces limites. Piste à angles favorisant les querencias ; exiguïté du «rond» (si l’on peut dire) interdisant de véritables mises en suerte pour les piques ; tercio de banderilles très compliqué pour les mêmes raisons, bref un lieu inadapté car non conçu et trop étroit pour permettre une lidia correcte.
 
Encore une de ces plaisanteries habituelles au guichet. Plus de file 5 sur le papier affichant les places. Va pour une file 4. "Désolé, monsieur, plus de file 4 ! Bon, dans ce cas, donnez-moi une file 3". Une fois installé, je peux constater que de nombreuses files 5 et 4 restaient inoccupées. Certainement des distraits ayant oublié de venir…
 
Au bout de cinq minutes j’ai l’impression d’être dans un four en préchauffage. Voici le paseo au son de l’orchestre qui sévira systématiquement et qui me parut lui aussi parfois victime de la canicule ambiante.
 
Clarines et ouverture du toril pour le premier novillo bien roulé et armé plutôt large, assez du moins pour déglinguer au premier passage un morceau de burladero. ADAME sort décontracté et à la troisième passe, se fait envoyer au tapis, sans mal cependant. Il se relève pour donner deux autres bonnes véroniques. Le novillo se retrouve placé à un mètre cinquante du cheval. Pique en arrière et de coté(la routine …) que le novillo pousse vaillamment. On passe à la cérémonie habituelle des offres de banderilles au deux compagnons de cartel. Le SANTO moyen, NARANJO plus en réunion et presque bousculé en sortie, ADAME réalise la meilleure pose. Brindis au public et en avant : statuaires avec un accrochage de muleta et une première série à droite où le novillo suit bien. Dans la deuxième, il commence à renâcler. On passe à gauche où il se montre court et se retourne vite. Il suffit qu’un seul mal-entendant demande : « Musica ! » et le président obtempère. On voit le bien-fondé de cette décision quand, dans la tentative de série à droite suivante, le novillo est quasi-éteint. ADAME tente un redondo inversé qu’on sait voué à l’échec et qui échoue. Enjolivements inutiles pour permettre à la banda de terminer l’exécution de sa partition qui n’avait que trop souffert. Le Mexicain enfonce une entière un peu en arrière, d’effet rapide. Pétition minoritaire malgré la distribution de mouchoirs en papier (providentiels pour s’essuyer le front !) et oreille qui ne sera pas protestée lors de la vuelta.
 
Le second novillo, qui présente bien avec des armures en rapport, sort très vivement. Il jette les pattes dans la cape du SANTO, correct sans plus. Le novillo pousse contre le cheval mais n’a guère de mérite car le picador applique la jurisprudence dacquoise, à savoir lever la pique dès le contact avec l’animal. Deuxième séance de« palos » à trois. Vainqueur (modeste) de l’étape NARANJO avec un cuarteo correct devant le SANTO et son violin sempiternel. ADAME troisième pour une paire à cornes passées. Le SANTO brinde à l’arène, ce qui ne sert à rien mais permet au public de faire des « Ohhhh ! » déçus si la montera lancée tombe « boca abierta » et des « Ahhhh ! » soulagés si elle se retrouve : « boca cerrada ». Que dire de la faena du SANTO ? Racontons là, ce ne sera pas très long : trois séries à droite décentrées, deux à gauche heurtées, deux aidées par le haut et un pecho. On passera plus de temps pour conclure : deux pinchazos, un pinchazo hondo (profond). Le SANTO envisage de descabeller mais se ravise et il vaut mieux. Deux autres pinchazos, un avis, La sixième entrée est la bonne (manière de parler…) avec une entière basse.
Certes le JALABERT était assez incommode sans être imbuvable mais le SANTO paraît sans grand recours technique, ce qui n’est pas nouveau mais sans enthousiasme ce qui l’est plus. Silence indulgent.
 
Le troisième novillo possède un morillo énorme et un gabarit de toro, tout en possédant des armures plus modestes que les deux précédents. NARANJO, capeador au-dessus de la moyenne, canalise bien la charge puissante. Le picador n’est pas tranquille et il n’a pas tort. Le novillo va envoyer l’ensemble sur le sable mais sans grande loyauté, en contournant le cheval pour le pousser sur le poitrail. Il se rattrape à la deuxième rencontre en poussant fort, fixement, avec de la caste. Une excellente pique. ADAME y va de son quite par gaoneras, avant que l’on ne passe au dernier ballet à trois. Comme le novillo ne démarre pas, ADAME pose une paire correcte, SANTO est obligé de provoquer de près et NARANJO se donne des émotions. Brindons au public comme tout le monde. On démarre près des planches en faisant taper le novillo…Une série à droite avec une muleta assez grande pour couvrir un lit en 180. Le novillo est arrêté et distrait. A gauche, il faut le citer dix fois avant qu’il ne démarre violemment et accroche la muleta. Un désarmé. Bref, du fatiguant pour tout le monde. Le novillero a donc recours à des fantaisies d’enjolivement plutôt déplacées. Un pinchazo et une entière contraire très en avant. Salut au tiers pour l’encourager.
 
C’est un castaño oscuro qui déboule, armé sérieusement lui aussi. ADAME utilise des delantales en profitant d’une charge claire. Comme s’il avait vu le tiers précédent, le novillo utilise la même méthode pour le même résultat mais cette fois le piquero, touché à la jambe gauche sur la chute, doit renoncer. Comme son frère, le JALABERT pousse régulièrement la deuxième pique ( en arrière comme la première…)
ADAME nous place, pour le quite, trois de ces spectaculaires capotazos (dont je n’ai toujours pas trouvé l’appellation mais que des revisteros ont du mentionner). En revanche, inhabituel tercio de banderilles calamiteux du Mexicain. Brindis à un destinataire que je ne pouvais distinguer de ma place. Début de faena un peu incertain avec deux séries à droite comportant des accrochages de muleta. A gauche, trois bonnes naturelles longues et templées puis un désarmé. Un élégant changement de main est gâché par une chute du novillo. La suite sera plutôt agréable mais un peu décousue : une très bonne naturelle enroulée, deux redondos mais le novillo, dont la charge était de qualité jusque là, baisse de ton. Trois naturelles de face comme c’est habituel chez lui en fin de faena, moins appréciées hélas que les trois manoletinas suivantes. Encore une estocade canon, encore en arrière. Oreille méritée même si l’on sait que ADAME en avait encore sous le pied mais commence, c’est humain, à penser à autre chose.
 
Novillo long et armé ne permettant qu’un toreo mobile d’assujettissement à la cape de la part du SANTO. Comme au premier, picotazo quasi symbolique, suivi d’un quite par chicuelinas médiocres. Bilan des banderilles : une paire anodine, une manquée, un violin qui ne soulève pas les tendidos. Préférons un bilan comptable qu’artistique pour la faena : deux séries à droite transparentes, une à gauche où le toro, très court et avisé de charge, s’arrête à hauteur du torero et une dernière série à droite pour trahir le peu de confiance du SANTO. A peine un peu moins long à l’épée : deux pinchazos, un quart d’épée, un pinchazo et deux-tiers d’épée. Silence dubitatif.
 
On termine avec très beau noir liston qui remate contre les planches à sa sortie. NARANJO se montre encore très alluré et rythmé à la cape tenue mains basses. Une pique donnée (vous avez deviné…) en arrière que le novillo prend sans s’engager, tête haute. Fléchissement de l’animal en sortie d’où changement. Tiers de banderilles peu enthousiasmant allant du moyen au bon avec une deuxième paire plantée au milieu du dos ! Début par doblones puis mise en train longuette par deux séries à droite hésitantes. Toujours ces cites avec une muleta géante pour deux autres séries plus appliquées et un bon redondo inversé sur la corne gauche. Une série de naturelles qu’il doit extirper au novillo bien réservé. Quatre manoletinas, passe qui décidément, plaisait beaucoup ce soir là et l’oreille entrevue se perdra dans quatre tentatives à l'épée. A la troisième, il se coupe à la main gauche. Le novillo, à la vue du sang, ne se sent pas bien et se couche. On le fait relever et un descabello en termine. Vuelta déçue. Et enfin sortie pour respirer un peu d’air.
 
 
 

Je dédie ce compte-rendu au gamin d’une dizaine d’années, assis à coté de moi, attentif et concentré durant les deux heures et demie de chaleur étouffante. Silencieux, il ne perdit rien du spectacle. En voyant naître cette aficion, je songeais aux tristes moralistes qui voudraient interdire l’entrée des arènes aux enfants de moins quinze ans…

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27 août 2007 1 27 /08 /août /2007 16:57

Le passage dans une version "évoluée" du blog (pas tant que cela pour l'instant !) a pour effet d'entraîner des problèmes de mise en ligne et d'interdire semble-t-il les commentaires sur certains articles, Si vous rencontriez ce problème, vous pourrez faire part de vos remarques sur d'autres articles, ici même...

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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 20:33

Arènes de Saint-Perdon, 26 août . Temps très beau. 34 ° dehors, dix de plus dans l'étuve que constituent ces gradins couverts. Vu de la file 3 ombre, 25 €. 2.30 Hde spectacle.

Placita remplie aux 4/5 ème d'un public bon enfant mais très attentif. Six novillos de JALABERT bien, voire très bien présentés. Comportement décevant par rapport à la prestation de leurs aînés sortis à Orthez. Braves en général mais s'éteignant à la muleta pour une bonne moitié du lot. 

Joselito ADAME confirme qu'il est un novillero complet avec une personnalité torera (Oreille et Oreille) ; le SANTO poursuit dans sa période de flou inquiétante (Silence et Silence), Santiago NARANJO alterna le bon et le moins bon tout en laissant, au final, une bonne impression (Salut au tiers et Vuelta).




Compte-rendu détaillé demain soir...

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